Jubilé du 1er au 15 août,

à Gstaad, Saanen, G sana, Lô sana, G enf, Lausanne et St Maurice

alias St Moïscha ou encore St Moïse

des familles

de Siebenthal

von Siebenthal

Siegenthal

Sieggental

Siegenthaler

Septem Vallibus

de la Vallée des sept sources

Sybenthal, alliées et amies

Les armoiries nous demandent, depuis plus de 1'000 ans, de garder prisonnier le dragon sous sept verrous, avec l'aide de notamment Ste Anne et de St Georges.

Tous les Valsers ( Walsers) viennent du Siebenthal, ( maintenant Ober und Nieder Simmental), vallées placées sous le chiffre sept, sept sources, sept villages..., vallées des routes de refuge des Rings burgondes. Les Valsers sont les héritiers des Nibelungen du Royaume de Worms et leur langue reste proche malgré les siècles. Les vraies Nibelungen, écrites par un évêque catholique, racontent les batailles des Burgondes contre notamment Attila et ses Huns, ami d'enfance d'Aetius le comploteur. Les romains voulaient se venger des légions perdues à 100 % lors de la bataille du Toten Burg, Attila sera finalement tué par une princesse Burgonde, Idilco et Aetius par l'empereur lui-même, après la boucherie des champs catalauniques, gigantesque champ de bataille de plus de 100km de rayon où la fourberie des deux amis fera s'exterminer les "barbares chrétiens burgondes" contre les "autres barbares", les Huns n'étant à dessein que rarement face aux Romains.

Vu la coalition des forces qui voulaient les détruire, car c'était le premier royaume chrétien, les Burgondes, sur l'ordre de leur roi G odomar se sont réfugiés autour de G essenay, G Sana, Saanen, autour d'une autre église St Maurice, G staad, G steig, à une journée de marche du sanctuaire de St Maurice, qu'ils avaient construits et financés pour l'éternité de la Laus perennis de leur roi St SiG Gismond.

Le G est important, Grüss Gott, Gemeinde, Germains

http://www.abbaye-stmaurice.ch/cgi-bin/index.pl

Puis ils se sont répandus au fil des migrations Valsers dans toutes les Alpes, au-dessus de 1'000 mètres.

www.wir-walser.ch

www.wir.ch

La Suisse des Valsers, des montagnes, des campagnes, malgré des pressions historiques, résiste selon les valeurs ancestrales qui ont fait une Suisse libre et neutre.

Ces valeurs sont le respect des minorités, des différences, la tolérance des autres idées, religions, langues...

Chez les Valsers, contrairement à tout le reste du monde, c'est le cadet, le petit dernier qui hérite du domaine des parents ( un peu comme dans toutes les histoires bibliques, David, Jacob...), avec la responsabilité de s'occuper de leur vieillesse et des frères et sœurs qui auraient des revers ( Assurance gratuite AVS, risque et maladie).

Leurs habitations sont réparties sur le territoire, les parents ont un petit chalet près du dernier fils. Les domaines sont souvent communs ( allmend) et les décisions sont prises depuis des siècles démocratiquement, sans droit de veto, à main levée.

Leur doctrine pratique se résume en fédéralisme, subsidiarité, corps intermédiaires, communes, cantons, confédération, fiscalité proche des citoyens.

Hofer le tyrolien a défendu ces valeurs même contre les troupes napoléoniennes.

La démocratie directe unique en Suisse ( initiative constitutionnelle, référendum) vient de leur histoire.

L'art musical ( yodle, tyroliennes, la valse...) et pictural est joyeux. Les fêtes sont importantes, lors des mariages par exemple, toutes les familles se rassemblaient et, pendant une fête qui durait plusieurs jours, le chalet des mariés était construit et offert gratuitement au jeune couple.

Quand un enfant arrive, on dresse une grande pique ornée de son prénom pour en informer toute la vallée. Cette grande pique a servi de modèle pour faire les hallebardes pour la défense des familles.

Les Valsers ont perfectionné la technique de la montagne dans toute l'Europe. Il ont colonisé, depuis leur vallée d'origine, le Siebenthal ( Gstaad, Saanen, Gessenay) la Suisse, l'Allemagne ( Bavière), l'Autriche, la France, l'Italie, le Liechtenstein et même des vallées yougoslaves ( Sbrinz).

Ils sont les spécialistes de la construction des bisses, des routes de montagne, des ponts ( le pont du diable au Gothard, du Sanetsch....).

Un des noms de famille est par exemple von Flüe en allemand, de La Pierre en Français, de la Pierraz en italien....

Le modèle humain Valser est St Nicolas de Flüe, père de dix enfants et ermite qui a jeûné pendant 20 ans. Il aimait beaucoup St Maurice et la Vierge d'

Einsiedeln. http://www.kloster-einsiedeln.ch/

Les conseils du Saint  à Stans ont sauvé le pays d'une guerre civile et gardé la Suisse en paix depuis des siècles. Voici le secret de la réussite suisse qui se trouve sur 

http://www.finality.ch/texte_n._de_fue.htm

www.bruderklaus.ch   Eine biographische Web-Site in Deutsch und Englisch, die reiches Quellenmaterial enthält.
www.bruderklaus.com Eine biographische Web-Site
deutsch  français  italiano  english  español  

www.stiftungbruderklaus.ch  

Information über die in Zweisimmen 1998 gegründete 'Stiftung Bruder Klaus'. Sie will die Botschaft von Bruder Klaus - vor allem den Brief an den Rat zu Bern - den Menschen unseres Landes nahe bringen.

www.jakobsweg.ch

Beschreibung des Jakobsweges durch die Schweiz mit diversen Bildern.

www.flueliranft.ch

Homepage des Sachseln/Flüeli-Ranft Tourismus
       

La devise suisse est et restera un pour tous et tous pour un. Puisse le "monde" être influencé en bien par les vraies valeurs de la petite Suisse et le préambule de sa Constitution.

www.admin.ch

 

Au nom du Dieu tout puissant.

Avec mes meilleures pensées.

François de Siebenthal
23, Av. Dapples
CH 1006 LAUSANNE
SWITZERLAND
Tel:     ++ 41 21 6168888   en Suisse ( 021 6168888 )
FAX: 00 41 216168881  en Suisse ( 021 6168881 )

e-mail: info@de-siebenthal.com

L'Abbaye de Saint-Maurice doit son origine au sanctuaire élevé sur le tombeau de saint Maurice et de ses Compagnons martyrs, soldats thébains morts témoins de leur foi vers la fin du IIIe siècle.

Saint Théodore, évêque d'Octodure, rassemble les corps des Martyrs dans de grands caveaux au pied de la falaise, vers 380.

Saint Sigismond, premier roi Saint d'Europe, fils du célèbre roi des Burgondes Gondebaud, fonde le monastère qu'il dote et, le 22 septembre 515, il inaugure la louange perpétuelle, 24h/24, tandis que l'abbé saint Ambroise (516-520) élève une nouvelle basilique contiguë au sanctuaire primitif. Le Monastère d'Agaune ainsi fondé comprend une communauté de moines préposés à la garde du sanctuaire et à l'accueil des pèlerins.

Au IXe siècle, des chanoines succèdent aux moines; en 1128, ils adoptent la Règle de saint Augustin.

Le culte des Martyrs se développe. La terre d'Augaune devient un centre spirituel du second royaume de Bourgogne (888), puis de la dynastie des Savoie.
 
   

Dès l'origine, l'Abbaye possède son baptistère; des privilèges pontificaux et royaux la placent sous l'immédiate dépendance du Siège apostolique. Les abbés de Saint-Maurice jouissent du pouvoir temporel, et parfois spirituel, sur nombre de bourgades et hameaux. L'Abbaye, exempte de toute juridiction épiscopale, devient nullius dioeceseos (actuellement "abbaye territoriale"). L'abbé y exerce une juridiction propre sur le clergé et les fidèles d'un petit territoire d'une superficie d'environ 9685 ha (environ 6574).


 

A tous les membres et alliés de la famille.

 Présentez ici vos ancêtres en nous envoyant vos propositions, en alliant textes et photos. Présentez les événements qui ont le plus marqué votre famille en respectant la chronologie. Si vous avez retrouvé de vieux parchemins et blasons, vous pouvez par exemple les présenter ici.

Exemples de l'histoire de noms de familles proches:


Le nom d'origine de la famille DUBICH d'Alsace est DUBACH. Les premiers DUBICH apparaissent encore sous le nom DUBACH en Alsace pendant quelques années, après leur arrivée de Suisse, en 1670. En septembre 1686, le curé de Merxheim J.-M. STIPPICH note encore DUBACK lors des confirmations, mais quelques mois plus tard, il commet une erreur qui se maintiendra pour toujours à Merxheim : le 23 mars 1687, DUBACH devient DUBICH. Cependant, le fondateur de la lignée continuera de signer son nom avec le « A » d'origine jusqu'en 1695.
Les DUBICH descendent d'une famille suisse très ancienne trouvant son origine à Saanen-Gstaad et Rougemont au XIIIe siècle. Ce n'est qu'au XVIe siècle (1572, 1579 et 1595) qu'une branche partit dans le canton de Lucerne d'où l'ancêtre des DUBICH est venu s'installer en Alsace en 1670, après la Guerre de Trente Ans. Suivons donc ces migrations chronologiquement.

Les premières mentions des ancêtres des DUBICH se trouvent aux abords de la Sarine (die Saane) au XIIIe siècle. En 1312, on connaît une propriété appartenant à la famille Dou BAC, à l'endroit de l'actuel lieu-dit Ebnit, entre Saanen (en français Gessenay) et Gstaad. Les deux villages sont distants d'environ 2 km, et Gstaad fait partie de la commune de Saanen.
À l'époque, toute cette région appartenait aux comtes De GRUYÈRE, comme le Pays-d'Enhaut voisin (env. 4 km à l'ouest) ; aujourd'hui, le Gessenay ou Saanenland fait partie du canton de Berne, et le Pays-d'Enhaut fut intégré après la Révolution au canton de Vaud.
Cette famille Dou BAC est représentée par une dizaine de chefs de famille nés entre 1255 et 1280 et prénommés Rodulphus, Heyny, Thomi, Yanny, Borcardus, Petelly, tous des frères, cousins germains ou éloignés. La famille vit là depuis longtemps - peut-être depuis le XIIe siècle -, et son nom provient de la propriété familiale appelée encore « ou bach » dans un document de 1341, ce qui signifie « am Bach ». La propriété se trouve en effet entre deux ruisseaux : l'Erbserenbach au nord-ouest, et le Bac superius (ou Oberer Bach) également appelé Grubenbach, au sud-est.
En 1324, les membres de la famille se nomment Petellinus et Heyny, fils de Rodolphus et de son épouse Agnes ; il y a aussi Welty dou BAC et son épouse Migna, ou encore Petrus et Heny... Leurs liens de parentés et leurs biens sont dûment connus.
Le patronyme Dou BAC, qui deviendra Dou BACH au cours du XIVe siècle, signifie donc « celui qui habite près du Bach », ou « du Ruisseau », en traduction actuelle. D'autres familles de Saanen portaient une telle particule antique « dou » signifiant « du » en français moderne : les Dou SAUCEWATER ou Von SALZWASSER, les Dou STAT devenus plus tard ZUMSTEIN, les Dou WILER, Dou PONTE (= DUPONT), Dou CHASTELLET...
Les Dou BACH de Saanen-Gstaad sont apparentés au XIVe s. à la vieille famille De GISSINEY ou Von SAANEN, et certainement aux Von REICHENBACH (De RIEQUIBAC, en 1312), leurs voisins immédiats, venus sans doute à la fin du XIIIe siècle de la forteresse de Reichenbach, village peu éloigné.
Avant 1312 déjà, Thomi Dou BAC avait vendu dix fauchées de sa terre à Wylly De GISSINEY (Von SAANEN). Jacobus Dou BACH, neveu de Wouterius De GISSINEY, percepteur du comte De GRUYÈRE (gräflicher Pfänder), possédait déjà un patrimoine foncier remarquable en 1324, tel que le décrivent les documents de l'époque.
Les Dou BACH deviendront au fil du temps les Du BACH ou DUBACH pour une branche se raréfiant à Saanen-Gstaad, et les BACH pour une autre branche. Ici, la famille DUBACH est en effet devenue très peu représentée, voire momentanément éteinte. Très tôt, les DUBACH migreront vers d'autres contrées germanophones, mais c'est surtout à Rougemont, village voisin et francophone, que la famille prospèrera.
Aujourd'hui, les DUBACH sont éteints à Saanen, mais la branche des BACH est encore très bien représentée dans le Saanenland. Une famille BACH vit encore à Ebnit, à l'entrée de Gstaad, presque à l'endroit exact où se trouvait la propriété du XIIIe siècle.
Au fil des siècles, les DUBACH et les BACH - les deux branches issues de la même souche - se sont unis à pratiquement toutes les familles du Saanenland : HALDI, Von SIEBENTHAL, LEHMAN, JAGGI, HAUSWIRTH, SCHOPFER, ZWAHLEN, MEZENEN, (Von) REICHENBACH, BRAND, Von GRÜNIGEN (cf. le célèbre skieur Michael von GRÜNIGEN), PERETTEN, WÜRSTEN, STEFFEN, RUFY, GANDER, etc. La plupart de ces familles sont extrêmement anciennes à Saanen : plus d'une remonte au début du XIVe siècle, certaines allant au-delà, comme les PERETTEN, connus près de Château-d'Oex en 1276 et à Saanen en 1361, ou les Von GRÜNIGEN, chevaliers D'ÉVERDES (près de Gruyères où ils sont cités dès 1136) dont l'un, Aymon D'ÉVERDES, reconstruisit l'église de Rougemont en 1450, ou encore les Von SIEBENTHAL, barons connus dès 1175 dans l'entourage du Duc De ZÄHRINGEN et apparaissant à Saanen.
À environ quatre kilomètres de là, après avoir franchi l'étroit défilé du Vanel ou des « Allamans » (sans doute du francique « alod » dont l'équivalent allemand est « Allmend » = terre libre de droits), frontière linguistique matérialisée par le ruisseau des Fenils ou Grischbach, au point de rencontre exact entre les Burgondes et les Alamans venus jadis en ces lieux, on arrive en terre francophone : à Rougemont, les Dou BACH sont attestés en 1340, mais les extentes de 1276 y mentionnent déjà la famille sous une forme romanisée, Dou TORRENT, traduction littérale de Dou BACH : les patronymes sont alors encore très fluctuants et « translinguistiques », en particulier entre les versions écrite et parlée. La famille Von GRÜNIGEN aussi voit son nom fluctuer entre D'ÉVERDES, De WERDES, De WERDI et la version allemande de ce nom (grün = vert) : les patronymes traversent facilement les langues, à l'époque, en particulier dans cette région bilingue (Château-d'Oex/Oesch, Gruyère/Greyerz, Rougemont/Rötschmund/Retschmund/Rotenberg/Rotberg, Gissiney/Gessenay/Sanon/Saanen, Dou BAC/Dou TORRENT).
Rougemont et son prieuré clunisien parlent le français ; cependant, dans les quartiers à l'est du village résident quelques familles en partie germanophones : les Dou BACH, qui deviendront là aussi des Du BACH ou DUBACH, font sans doute partie de ces familles bilingues de Rougemont ; les mariages avec des jeunes filles de Saanen, l'installation de certains Du BACH dans ce village germanophone et les inscriptions bilingues sur certains chalets (voir plus loin) démontrent à plusieurs reprises qu'ils ont conservé l'usage de l'allemand de leurs aïeux des XIIIe et XIVe siècles. Les Du BACH vivent essentiellement aux Allamans et au Vanel, à l'est de Rougemont où se situe la limite des langues.
Le château du Vanel, aujourd'hui ruiné, est alors la place-forte avancée des comtes De GRUYÈRE pour le Gessenay. Ce sont les censiers du Vanel qui, justement, donnent une idée si précise de la composition de la population de la région au fil des premiers siècles, avant la faillite de la famille comtale en 1555. Pour Rougemont, c'est le prieuré clunisien fondé vers 1080 par les comtes qui percevait l'impôt.


La ruine du château du Vanel marque la limite des langues française et allemande entre Rougemont et Saanen-Gstaad. Bilingues, les Du BACH ou DUBACH, ancêtres des DUBICH alsaciens, vivaient pour la plupart ici (Le Vanel et la vallée de Rougemont, détail de l'oeuvre de François MULLER, 1795).

À Rougemont, les DUBACH seront apparentés à pratiquement toutes les familles anciennes du lieu et à quelques-unes de Château-d'Oex, village voisin : de nombreux mariages les unissent aux COTTIER, connus là dès 1276, aux ROSSIER (1388), aux YERSIN (1511) (cf. le Dr. Alexandre YERSIN qui trouva le vaccin contre la peste au XIXe s.). Les DUBACH sont aussi apparentés aux BOVAY (1379), BUENSOZ (1340), HENCHOZ (1376, famille de Château-d'Oex), LOUP (1461) (cf. le cartographe du XVIIIe s. Samuel LOUP), JAQUILLARD (1475), aux MANGE (v.1520), aux DESCOULLAYES (1372, famille de Château-d'Oex), aux ALLAMAN(D) (1456), etc.

En 1401, Saanen (ou Gessenay) signe un traité de combourgeoisie avec Berne. Malgré la réticence du comte De GRUYÈRE, le Pays-d'Enhaut (Rougemont, Château-d'Oex, etc.) en fait de même en 1403. Ces traités obligent les habitants à soutenir les Bernois dans leurs tirées militaires, et en contrepartie, Berne s'engage à leur venir en aide au besoin et ouvre aux montagnards les portes des villes, par exemple pour y vendre leurs produits au marché. Ce traité permettra aussi à des membres de la famille de gagner Berne, le Simmental et l'Emmental où les DUBACH sont nombreux aujourd'hui encore.
En 1436, à Château-d'Oex, on note la mention d'une famille DUBATH (= DUBACH) qui apparaît également à Rougemont en 1461. Cette mention ne signifie pas nécessairement que des DUBATH vivent alors à Château-d'Oex : le village de la famille est Rougemont, mais les hommes des deux villages font leurs armes ensemble, et il est possible que la famille possède des terres à Château-d'Oex. Une nouvelle variante du nom apparaît donc, avec une finale plus adaptée à cette région francophone. De nombreuses autres formes viendront et repartiront, selon les époques : toutes oscilleront entre les prononciations « Duba », « Dubatt », « Dubach » et « Duback », soit Du BAST, DUBAT, DUBAS, Du BAS, Du BAT, Du BAZ, DUBATH, Du BACH, DUBACH, DUBAC... Il s'agit cependant toujours de la même famille.

Lorsque le Duc de Bourgogne Charles le Téméraire combat les Suisses, alliés du roi de France Louis XI, à Morat en 1476, Heynot du BACH du Pays-d'Enhaut se bat aux côtés du comte De GRUYÈRE. L'armée suisse remporte la victoire. Le Duc de Bourgogne s'enfuit et doit abandonner ses trésors qu'il emportait partout avec lui. Cette prise de guerre est encore visible au château de Gruyères, devenu musée.

Les DUBACH ne restent donc pas tous à Rougemont et Saanen-Gstaad mais partent s'établir plus ou moins loin : en 1502, on connaît un Heyni DUBACH à Reichenstein près de Zweisimmen, à une douzaine de kilomètres de Saanen. Claus TUBACH est cité en 1528 dans l'Amt (district) Oberhasli dont la ville principale est Meiringen (env. 80 km au N-E). En 1530, un Peter THUBACH est mentionné à Amsoldingen (à env. 35 km, sur la route menant à Berne, près de Thoune) ; en 1531, au même endroit, il est nommé Petter TUBACH. En 1548, c'est à Grodey (St Stephan, près de Zweisimmen, à env. 12 km) qu'il est question d'Annj THUBACH, la veuve de Peter THUBACH. Le 7 février 1558, Barbara DUBACH épouse Jakob HALDI à Lützelflüh, village situé entre Berne et Willisau, dans l'Emmental ! Les deux noms de familles sont typiques de Saanen et donc déjà cités dans cette région éloignée d'environ 80 km au nord-est de leur berceau, en 1558. Cependant, ce n'est qu'un demi-siècle plus tard que les DUBACH feront souche à Lützelflüh par les mâles (v.1608). Nous ne sommes qu'à quelques kilomètres du canton de Lucerne où il n'y a pas encore de DUBACH, à cette époque-là (au XVIe siècle, tous les DUBACH de notre souche sont encore dans le comté de Gruyère et le canton de Berne uniquement). 

À Saanen, Anthoni DUBACH, né vers 1505, marie vers 1550 sa fille Margreth à Ulrich WÜRSTEN. Plusieurs familles DUBACH vivent là, côté germanophone. Certains DUBACH de Saanen sont dits originaires de Rougemont (comme Hans, en 1571) dans les registres paroissiaux commençant en 1557 ; d'autres sont dits de Gstaad (l'autre Hans, en 1559, 1562, 1563 etc.). En 1585, on rencontre aussi un Andres DUBACH originaire de Galmiz (près de Morat), apparemment revenu sur les terres de ses ancêtres du Saanenland. Cet André DUBACH doit être de la famille de Joannes DUBA qui épousa à Gundolsheim, en Haute-Alsace, Anna WELCKER, le 6 février 1606 (voir plus bas).
Si la famille DUBACH est moins nombreuse à Saanen et Gstaad que d'autres familles locales, on peut néanmoins compter environ six ménages, côté « allemand », à cette époque-là. Les conjoint(e)s s'appellent Maria RUFI (mariage v.1556 ; Jakob RUFI était le « Kastlan » ou châtelain de Saanen entre 1557 et 1564), Anna STEFFEN (v.1570), Christen HAUSWIRTH (en 1591 ; Simon était châtelain en 1585 et Bendicht entre 1591 et 1626), Dorothea REICHENBACH (en 1591), Anni PERETTEN (en 1597 ; Heinrich était Landesvenner en 1445, un autre Heinrich sera châtelain en 1654), Barbli SCHWENTER (1600), Anthoni BLATTI (1604), Margreth MARTING (v.1607), Apollonia HALDI (1608), Steffan WÜRSTEN (v.1617), Apollonia GANDER (v.1622 ; Wilhelm était châtelain entre 1474 et 1500, Peter entre 1514 et 1522)... Les De WERDI ou Von GRÜNIGEN sont aussi cités régulièrement comme parrains ou marraines. Parfois, lors des baptêmes, les patronymes des mères ne sont pas indiqués, comme pour Frantz DUBACH et son épouse Gloda, en 1583 (vraisemblablement un nouveau couple venu de Rougemont : François et Claudaz).
À Rougemont, il y a beaucoup plus de branches qu'à Saanen et Gstaad. Né vers 1430, Aymond du BACH de la Condémine est l'ancêtre de la plupart des membres de la famille : Jean, né vers 1450, puis Pierre, né vers 1470, par exemple.
Vers 1495 naissent, entre autres, Nycod, Mermet et Françoys du BACH. En fait, leur nom sera plutôt écrit Du BAST vers 1520 ; la forme Du BACH ou DUBACH reviendra un peu plus tard. Nycod sera le père de Loys, et Mermet celui de Claude du BACH, futur époux de Perrisson. Vers 1550, Loys du BACH épousera Claudaz, la fille de Jehan YERSIN (famille de notaires établis près du Vanel depuis 1511).
Il y a par ailleurs Pierre du BACH, né lui aussi vers 1495, père d'un autre Nycod, et grand-père de Françoys, Pierre, Nycod et Loys. Ce Loys sera le père d'un Guilliaume, notamment. Pierre aura plusieurs enfants lui aussi (vers 1550) : par exemple Anthoyne, qui épousera Christine, fille de Jacques JACQUILLARD ; il y a aussi Jacquette, Claudaz, Loyze et Claude du BACH, qui épousera Jehannette du BACH, la fille de Mermet.
Dans la famille Du BACH de la branche suivante, à Rougemont toujours, on se prénomme Jehan, Jacquette, Jennette... Quant à Jehan du BACH, né lui aussi vers 1490, il est le père de Jehan qui aura avec son épouse Marye des enfants adultes vers 1570 prénommés Loys, Jehan et Claude (voir illustr. plus bas). La famille est donc très importante à Rougemont au milieu du XVIe siècle. Entre 1582 et 1592, par exemple, on comptera plus de trente naissances dans les différentes familles Du BACH du village.

Fin 1555, Michel, le dernier comte De GRUYÈRE, est criblé de dettes. Ses principaux créanciers, Berne et Fribourg, se partagent ses terres : Fribourg reçoit la partie située au nord (Gruyères, Enney, etc.) qui restera catholique, et Berne s'approprie le Saanenland et le Pays-d'Enhaut : Saanen, Gstaad, Rougemont, Château-d'Oex et Rossinière deviennent protestants.
La Réforme est très difficile à mettre en place dans ce nouveau bailliage dit de Gessenay (Vogtei Saanen) : la population est hostile au protestantisme et aux nouveaux maîtres bernois, ce qui entraîne brimades et amendes en grand nombre. Certaines familles s'enfuient alors en terre catholique : à Fribourg et même à Lucerne. C'est notamment le cas d'une branche de la très ancienne famille COTTIER qui s'installe alors à Bellegarde (Jaunpass). Quelques Du BACH ou Du BAST en font de même et gagnent Enney, en terre fribourgeoise et catholique, où des membres de la famille vivaient déjà depuis environ 1530. Pierre du BAST baptise son fils François en 1560 à Gruyères. Trente-trois ans plus tard, Théodole du BAST sera adjoint au gouverneur, suivi de plusieurs autres. Leurs descendants vivent toujours dans le canton de Fribourg sous le nom de DUBAS, à l'heure actuelle. Le Dr. Jean DUBAS, président de la Société d'Histoire du canton de Fribourg, auteur de nombreux ouvrages historiques et d'armoriaux, décédé le 30.03.2003, était un descendant de cette lignée.

Rougemont, 1574 : une douzaine de familles Du BACH vivent au village. Sur cet exemple des reconnaissances, on lit : « Jehan, Loys et Claude, enfans de feu Jehan, fils de feu Jehan du Bach, faicte par ledict Jehan du Bach ». Ce dernier Jehan est né vers 1490.


Les membres de la famille restés au Pays-d'Enhaut et à Saanen-Gstaad deviennent donc protestants, à la fin de l'année 1555. En 1572, 1579 et 1595, trois hommes de la famille partent s'installer dans le comté catholique de Willisau (canton de Lucerne) : Jacques, Guilliaume et Jehan DUBACH (ce dernier est par exemple le fils de Louys DUBACH et de Berthe DES COULAYES de Rougemont) vont fonder la branche lucernoise de la famille : à Willisau et surtout à Luthern, eux et leurs descendants épousent des JENNER (avant 1585), GSEGNET (v.1595), RÄBER (1600), BERGER (1603), ROTH (avant 1606), WECHSLER (1606), BERING (1606), RUPP (1612), MÜLLER (1625), BIRCHER (1616, 1620, 1626), EGGERMANN (1627), MÜLLER (v.1630), HAGMEISTER (1631), WOLFISBERG (v.1632), RINDERKNECHT (v.1640), HILTBRUNNER (1647), RIEDWEG (1649), STEFFEN (v.1688), etc. Dès les premières années, les DUBACH apparaissent comme parrains, marraines et témoins lors de mariages et s'installent dans d'autres villages du district de Willisau comme Zell, Hergiswil, Ufhusen, Grossdietwil-Altbüron, dès le XVIIe siècle. Les variantes DUBACK, TUBACH, TUBACK... fleuriront dans ce canton : le nom ne se stabilisera qu'au XIXe s. en DUBACH ou DUBACK.

Non loin de là, la famille DUBACH est représentée à Signau dans l'Emmental (canton de Berne) dès le XVIe siècle avec Elias DUBACH. À Lützelflüh, où la famille est représentée depuis environ 1608, le Landschreiber Niklaus DUBACH rendra possible en 1653 l'arrestation de Niklaus LEUENBERGER, meneur des paysans né vers 1615. Torturé au château de Trachselwald, LEUENBERGER, qui est aujourd'hui considéré comme un héros, sera condamné à mort et exécuté comme de nombreux autres rebelles. Niklaus DUBACH sera quant à lui récompensé d'un Gobelet d'Argent...
Dans l'Emmental et le Simmental, les DUBACH sont apparentés à de nombreuses familles : Von ALMEN, LEUENBERGER, WYSSMÜLLER, Von NIEDERHÄUSERN, Von GUNTEN, ROHRBACH, BALMER, FANKHAUSER, LÜTHI, SIEGENTHALER, NYFFENEGER, Von KÄNEL, STAUFFER, HESS, GUGGISBERG, NEUENSCHWANDER, SALZMANN, SCHAFROTH, RÜFENACHT, RENTSCH, HALDIMANN, MISCHLER, BADERTSCHER, ÄSCHBACHER, RAMSAYER, STEINER, BRECHBÜHL, LUGINBÜHL, BOSSHARD, DREYER, SCHEIDEGGER, BURKHALTER, BICHSEL, THEILKÄS, DELLENBACH, WYMANN, BERGER, BURGER, ZBINDEN, ZAUGG, BACHMANN, WIDMER, FLÜCKIGER, RÜEGSEGGER, WEHREN et des dizaines d'autres...
Actuellement, les DUBACH sont très nombreux dans le canton de Berne ; en six siècles, la famille s'est considérablement agrandie dans les vallées de l'Emme, de la Simme, comme dans l'Oberland bernois...

Dans le canton d'Uri, au sud de Lucerne, on trouve une famille vivant d'abord uniquement dans cette région au c½ur de la Suisse : les DUBACHER (dès env. 1646 dans les RP d'Erstfeld, puis de Wassen, Gurtnellen, Isenthal, Silenen, Altdorf, Göschenen...). Cette famille aussi est originaire de Rougemont (« von Retschmund »). Nouvelle variante du nom DUBACH ! Déjà installés ici depuis quelque temps, Sabastian et Johannes devinrent bourgeois du canton d'Uri en 1651, et Peter en 1657. La famille donna à Uri des conseillers et des fonctionnaires et porte les armoiries très proches de celles d'une partie des DUBACH de Lucerne (voir description plus bas).
Un Caspar DUBACHER, originaire de Fischbach (paroisse de Grossdietwil, comté de Willisau, LU) décèdera à Rouffach (Ht-Rhin) en 1659. À Cernay, c'est une Elisabeth DUBACHERin qui hérite en 1729 de Simon KAST qu'elle avait épousé en 1710. En fait, il s'agissait là d'une DUBACH, mais ces deux cas montrent que la variante DUBACHER existait aussi pour les DUBACH du canton de Lucerne, soit par déformation, soit par déclinaison des patronymes au féminin.
Dans le canton de Thurgovie, tout près du Lac de Constance, on trouve dès la fin du XVIe s. une famille DÜBACH très peu nombreuse. Cette famille vivait à Arbon, Kesswil et Dozwil et est aujourd'hui éteinte. Comme on trouvait jadis des cas assez isolés de DÜBACH dans le canton de Berne (prononciation probablement française et issue de Rougemont), on peut envisager que l'un de ces DÜBACH ait fondé la branche de Thurgovie, mais ce n'est là qu'une hypothèse. À noter aussi l'existence d'une commune nommée Tübach (canton de St-Gall) sur le Lac de Constance, tout près d'Arbon et dont le nom était Tiuffenbach en 1291. Des DUBACH vivent aujourd'hui dans cette partie de la Suisse, comme dans la plupart des cantons de la Confédération. L'origine de cette souche, comme de la souche de DÜBACH, n'a pas encore pu être déterminée avec précision.

Le tout premier membre de la famille connu en Haute-Alsace est un Johannes DUBA « ex Mord Helvetia pago » (« Mord » doit être une graphie phonétique, « Moret », donc Morat (Murten)). DUBA est l'une des variantes de DUBACH (apocope rencontrée aussi à Rougemont, par exemple sur un chalet construit en 1731 au Vanel pour Esther DUBA et son mari Jehan BOVAY). C'est M. Alain ECKES qui a relevé son nom dans les registres de la paroisse de Gundolsheim dont il a réalisé le SaiRePa : le 6 février 1606, Johannes DUBA épouse Anna WELCKER dans ce village. Johann RICHT, Johannes MOGLIN (MOEGLEN) et Urban ZIPFEL sont les témoins de ce couple qui n'apparaîtra plus ensuite dans les registres du village. Mais ce n'est pas de Johannes DUBA que descendent les DUBICH dont les ancêtres sont encore en Suisse jusqu'en 1670...


Blason de la branche DUBACH de Rougemont

Il existe plusieurs blasons pour les DUBACH, selon les branches de cette famille. Nous en décrivons ici quelques-uns. La branche restée à Rougemont porte « D'azur au bouquetin d'argent saillant d'un mont de trois coupeaux de sinople » (Armorial vaudois) ; néanmoins, sur un vitrail datant de 1656, le bouquetin est représenté avec des cornes, des sabots et des attributs sexuels d'or et une barbe de sinople (R. LOUP le décrit ainsi dans son armorial, et c'est sous cette forme qu'il est exposé au Musée du Vieux Pays-d'Enhaut de Château-d'Oex). Ces armes sont portées par les DUBATH et les DUBAS.
Les DUBACH du canton de Berne portent, selon les branches, différentes armes parlantes assez proches les unes des autres et représentant généralement un pigeon et une rivière (Dub+Bach), souvent accompagnés d'une étoile. La branche d'Eggiwil (BE) porte quant à elle « Coupé d'or à l'aigle de sable et gironné de gueules et d'argent ».
La branche lucernoise porte deux blasons distincts. Les DUBACH de Hellbühl, Hergiswil, Hüswil, Langnau, Zell, Luthern, Neuenkirch, Ohmstal, Pfaffnau, Romoos, Rothenburg, Ufhusen et Willisau-Land portent « De sinople au soc de charrue d'argent posé en pal pointe haute, accompagné de trois étoiles (à six rais) de gueules, deux en chef et une en pointe ». Les familles DUBACH de Lucerne, Oberkirch, Grosswangen portent « D'azur à la fasce du même alésée et bordée d'argent, accompagnée en chef d'une fleur de lis de gueules et en pointe d'une étoile (6) d'or ».
Ces armes sont très proches de celles des DUBACHER du canton d'Uri originaires de Rougemont au XVIIe siècle et qui se lisent : « Coupé d'argent à une fleur de lys de gueules et d'azur à une étoile d'or, à une muraille d'argent brochant sur le trait du coupé » (Dict. Hist. Suisse).
Les DUBICH portent « D'or à la fasce ondée abaissée de sable, à l'étoile à six rais de gueules, au franc-quartier. Cimier : l'étoile dans un vol de grue de sable. Tortil et lambrequins d'or et de sable ». Ces armes reprennent des éléments héraldiques de blasons familiaux suisses (fasce ondée = rivière = Bach ; étoile des branches bernoises et de celle de Willisau-Land). Le vol de grue du cimier rappelle bien entendu l'ancien comté de la Gruyère dont cet oiseau est le symbole et d'où est issue la famille au XIIIe siècle.

Dans le canton de Lucerne, Hans Heinrich DUBACH est l'un des descendants des DUBACH venus du Pays-d'Enhaut entre 1572 et 1595. En 1661, Heinrich DHUBACH est cité comme mousquetaire dans une revue d'armes dans la paroisse de Grossdietwil, petit village du comté de Willisau, englobant aussi Fischbach et Altbüron, le village de Heinrich. La vie est très difficile en Suisse, depuis la fin de la Guerre de Trente Ans en Alsace. En 1670, Heinrich TUBACH vend donc ses biens pour émigrer en Alsace avec son épouse Anna Maria MEYER. Leur fils Jost ou Jodocus (Josse), né encore en Suisse, aura une vie mouvementée en Alsace...
En 1681, le fils de Hans Heinrich, Jost TUBACH, épouse à Ungersheim (Ht-Rhin) Eva WEINZAEPFLEN. En 1683, le couple vit à Meyenheim : Jodocus DUBACKH est alors cité comme parrain. L'année suivante, en 1684, le couple DUBACKH-WIZAEPFLERin baptise un petit Joannes, toujours à Meyenheim. Hans Heinrich DUBACH est sans doute à Issenheim, au moulin seigneurial au cours des premières années (les RP sont incomplets pour ce village).
En 1686, Jost DUBACK est cité pour la première fois à Merxheim, à l'occasion de la confirmation de Nicolaus SCHMIDT dont il est le parrain. C'est la toute première apparition des DUBACH/DUBICH à Merxheim, village qui deviendra définitivement le berceau alsacien de la famille.

Registre des confirmations de Merxheim en 1686 : le curé note Jost DUBACK

Le 23 mars 1687, pour une raison étrange, le même curé qu'en 1686, Jean-Michel STIPPICH, inscrit le baptême de Nicolas, fils de Jost DUBICH et d'Eva WEINZAEPFLEN dans le registre paroissial de Merxheim. Ce jour-là, DUBACH devient DUBICH. Puis, un nouveau curé arrive à Merxheim : Jean Ulrich HIGELIN. Celui-ci continuera d'écrire DUBICH, tel qu'il l'a sous les yeux mais aussi tel qu'il doit croire l'entendre de la bouche des membres de la famille (« Dub'ckh » sans doute). Cette forme perdurera jusqu'à nos jours.
En 1689, Eva WEINZAEPFLEN meurt à Merxheim. Jost se remarie alors avec Anne Marie KIEFFER, fille du village. Le père de Jost signe alors le registre : « Hans Heinrich DUBBAT » (cf. DUBAT et DUBATH de Rougemont). En 1691, lorsque meurt Madeleine, fille de Hans Heinrich, âgée de vingt ans, son père et son frère signent côte à côte « Heinrich DUBBACHT » et « Jost DUBICH » dans le registre des sépultures de Merxheim ! En 1693, Heinrich signe, pour l'unique fois, DUBBICHT ; en 1695, il signe à nouveau DUBACHT. Si le père continue d'écrire son nom comme en Suisse : DUBACH ou DUBATH, voire les deux dans la version condensée DUBACHT (illustr. ci-dessous), la seconde génération est quant à elle passée définitivement à DUBICH.
En 1689, Heinrich DUBACK de Merxheim figure parmi les membres de la Confrérie St. Sébastien fondée en 1661 à Niederentzen par Jean Melchior TRUCHSESS DE RHEINFELDEN.

Registres paroissiaux de Merxheim, 1695 : l'ancêtre commun à tous les DUBICH signe encore « Heinrich DUBACHT » longtemps après son arrivée en Alsace en 1670 et la déformation du nom en DUBICH apparue en 1687.

Notons que d'autres DUBACH sont connus en Alsace après la Guerre de Trente Ans : à Ribeauvillé (une grande famille DUBACH-SCHÜRMANN dès 1663), à Hirtzfelden (une Elisabeth TUBACH de Grossdietwil se marie en 1684), Uffholtz (Caspar DUBAC est reçu bourgeois en 1685), Berrwiller (Johann Caspar, 1693), Sainte-Croix-en-Plaine (Caspar), Rustenhart (Caspar, 1714). À Mittelwihr, le nom deviendra même DUWA vers 1720. Ici, la famille est originaire de l'Amt Rothenburg (LU). Souvent, l'indication « Helveta ex ditione Lucernensis » figure dans les registres, sauf pour un Johannes DUBACH qui est dit de Berne, à Ribeauvillé. Si le nom est DUBACH, DUBACK, DUBAC, TUBACH, TUBAC, TABACK, THABACK, TUBACKH, DUPACH, DUBA et DUWA, il n'est en revanche devenu DUBICH nulle part ailleurs qu'à Merxheim d'où il s'est exporté dès 1690 sous cette forme-là vers d'autres localités. C'est ce qui permet de distinguer les descendants du couple Hans Heinrich DUBACH et Anna Maria MEYER, tous appelés DUBICH, des autres DUBACH venus en Alsace, où le nom existe encore, notamment sous les formes TUBACH et DUWA.

À Rougemont déjà, certains DUBACH étaient meuniers, mais pas uniquement : outre la possession de nombreuses terres, la famille était aussi dans le commerce du bois, la scierie et la construction de maisons : vers 1580, Peter DUBACH construisait des chalets. L'un de ceux qui lui sont attribués est toujours visible : le chalet Von GRÜNIGEN/BLUM (ou ZAHLER/BLUM) bâti en 1583 à Saanen comporte le verset biblique de St Paul « Christvs ist min Laeben und Staerben min Gwün. Philip. I. MDLXXXIII » (le Christ est ma vie et la mort sera ma récompense), suivi des initiales du maître d'½uvre.
Mais c'est surtout Claude ou Glodo DUBACH, originaire de Rougemont et installé à Lauenen près de Gstaad après son mariage avec Apollonia HALDI en 1608, qui construisit de nombreux chalets dans la vallée de la Sarine. Le plus ancien, toujours existant, date de 1604 et se situe au sud de Gstaad. Son fils (ou neveu ?), venu comme lui de Rougemont et également prénommé Claude ou Glodo, baptisa en 1622 avec Apollonia GANDER leur fille Christina à Saanen, puis d'autres enfants à Lauenen où il s'est installé lui aussi. Claude le Jeune poursuivit l'½uvre de son père et laissa d'élégants chalets dont le style réalise la transition entre la sobriété du style dit gothique et la débauche du baroque qui fleurira bientôt dans le Saanenland.
Le Valize-Haus de Rübeldorf (quartier de Saanen), daté de 1620, est toujours visible et signé lui aussi du nom de « GLODO DV BACH WÄRCK MEISTER » (maître d'½uvre) gravé sur le madrier, suivi d'un avertissement montrant que le séjour sur terre n'est rien et que seul le ciel est le salut : « Im himel ist unser statt/ Dorum dis irdis(che) ein end hatt ». Parfois, les inscriptions sont bilingues comme la famille DUBACH elle-même, par exemple sur le chalet construit pour le poète Gabriel KÜBLI en 1618 (Landschaftshaus) : « Was ich hie gmacht mit miner Kvnst hab ich von Gotes Gnad vnd Gvnst - Glodo Dvbach Wärck Meister - Av nom de Diev seoit dovt feit [...] la paix du ciel cest le grand bien / cil lui ne la na du tovt rien », autrement dit : « Ce que j'ai fait ici avec mon art, c'est de la grâce et la faveur de Dieu que je le tiens - Claude DUBACH maître d'½uvre - Au nom de Dieu soit tout fait [...] la paix du ciel, c'est le grand bien / celui qui ne l'a, n'a du tout rien » (l'inscription complète fait plus de cent mots). À Rougemont, « CLAVDE DVBAC MAISTRE CHAPVIS » (chapuis = charpentier) signa un chalet en 1623 pour les frères Pierre et Jehan ROSSIER. Le dernier de ces chalets DUBACH date de 1677 et fut construit entre Saanen et Gstaad pour Hans WEHREN. Ce chalet n'existe plus aujourd'hui.

Détail de l'un des chalets construits par les DUBACH entre 1583 et 1677.
Ici, le Valize-Haus bâti en 1620 à Rübeldorf (Saanen).
On lit : « GLODO DV BACH WÄRCK MEISTER ».

Il reste une dizaine de chalets entre Rougemont, Saanen, Gstaad et Lauenen, signés Glodo DUBACH père ou « der Jüngere » (le jeune) et construits entre 1604 et 1677. L'un fut construit en 1608 à Gstaad (lieu-dit Wispile) par un autre grand maître, Franz MURI, mais les noms de ses compagnons y figurent abrégés : parmi ceux-ci, on lit les lettres « GL DV » renvoyant à Glodo DUBACH l'ancien.

Revenons en Alsace. À Merxheim, comme de coutume dans une partie de la famille à Rougemont déjà, Hans Heinrich DUBACH alias Joannes Henricus DUBICH, acquerra le moulin du village. Heinrich lèguera ce moulin à son second fils, Jean-Jacques et son épouse Madeleine GROSS, mariés en janvier 1698. En mars 1698, Heinrich meurt à Merxheim ; son épouse Anna Maria née MEYER décèdera en 1702. Jean-Jacques DUBICH et Madeleine GROSS, fille du prévôt Jacques GROSS, sont les ancêtres suivants de tous les DUBICH actuels.
Après le décès d'Eve WEINZAEPFLEN en 1689, Jost, le fils aîné de Heinrich, était parti en juin 1690 avec sa seconde épouse, la merxheimoise Marie-Anne KIEFFER, à Issenheim où il avait signé son premier bail avec les Antonins pour leur moulin. Avec sa troisième épouse, Elisabeth VETTER (famille de Merxheim originaire d'Escholzmatt, dans le canton de Lucerne), il s'établira vers 1710 à Cernay, où il aura la possibilité d'acquérir le moulin seigneurial ou Herrenmühle. À Issenheim, au couvent des Antonins, c'est Michel DUBICH qui lui succèdera, puis Jean DUBICH (le Joannes DUBACKH né en 1684 à Meyenheim), puis Thibaut Ier DUBICH, le fils de Jean, en 1728... Déjà quatre générations de meuniers en Alsace : entre les moulins de Merxheim, d'Issenheim, de Pfaffenheim et de Cernay, les hommes de la famille bougent très souvent. Jost Ier aura une descendance à Cernay : son fils Jost II héritera du moulin seigneurial qui reviendra ensuite à son fils Stephan Ier. Mais la famille s'éteindra avec Stephan II, à Cernay, tout comme à Issenheim où un DUBICH de Merxheim initiera une nouvelle branche au XIXe s., branche à nouveau éteinte depuis 1983.
Si le nom s'est généralement fixé en DUBICH, on trouve ça et là des versions curieuses, à Issenheim surtout, vers 1700-1710 : TUPICH, DUPIC, TUBY, DUPICH et même DOBBICH (en 1632 et 1636, on trouve dans le RP de Lauenen, près de Gstaad, « Glodo DOBACH », et sur un chalet de 1630, on peut lire « GLODV DOBACH IST WÄRCKMEISTER GEWÄSEN »)... À Cernay, l'un des fils de Jost décèdera sous le nom de Theobaldus TUWICK, en 1719 à l'âge de 11 ans. Au XVIIIe siècle, le curé de Merxheim ROOST écrira souvent DUBIG, mais DUBICH prévaudra. Au XIXe siècle, Thomas DUBICH sera maire de Merxheim et parrain de l'une des cloches de l'église paroissiale sous le nom de... Thomas DUBIQUE (donation de 1817). Ces fantaisies orthographiques auront donc eu la vie dure !
C'est bien sûr à Merxheim, berceau alsacien de la famille, que les DUBICH fleuriront. Jean-Jacques DUBICH (second fils de Heinrich) et Madeleine GROSS, mariés en 1698, auront sept enfants, dont l'un, Jean, le mari d'Apollonia KRAFFT de Raedersheim, mourra écrasé par une meule en 1744. La descendance du nom sera assurée à la troisième génération par un autre fils du couple : Jean Michel DUBICH (le frère de ce Jean mort en 1744) et son épouse Madeleine HOLDER, fille du prévôt Georges HOLDER et s½ur du curé Pierre-Paul HOLDER.
Les DUBICH se sont entre autres unis aux familles WEINZAEPFLEN, KIEFFER, GROSS, HOLDER, KIMPFLIN, SCHMIDT, LIDOLFF, SCHERMESSER, SCHILLING, VETTER, WILD, NIEMERICH, RIEDWEG, MARTINKEN, TORRES, HESS, HORN, RUBRECHT, MULLER, ORY, BOEHRER, DESGRANGES, HANNAUER, ALTHAUS, BRAUN, DIENGER, GALLIATH, SCHNEIDER, SCHEBACHER et à bien d'autres familles encore...
Plusieurs générations de meuniers, respectés au village et assez aisés, de propriétaires terriens aussi et de premiers magistrats se succéderont à Merxheim. À Issenheim, François-Xavier DUBICH, fils du merxheimois Étienne DUBICH et de Marie-Thérèse MARTIN d'Issenheim, et époux de Marie-Anne Ève SCHERMESSER, possèdera une auberge sur la Route Impériale n°83, vers 1850.
Les différents inventaires et partages après décès révèlent la possession de nombreuses terres, vignes et autres biens, dès les premières générations alsaciennes. Certains DUBICH étaient aussi des militaires au Régiment royal avant la Révolution, puis sous l'Empire : deux DUBICH merxheimois furent récompensés de la Médaille de Sainte-Hélène par Napoléon III pour avoir combattu aux côtés de Napoléon 1er en Allemagne. Le troisième militaire, Jean-Georges DUBICH, est décédé avant de pouvoir prétendre à cette distinction.

Merxheim possédait plusieurs chapelles DUBICH : l'une d'entre elles se situait le long du chemin de Rouffach (XVIIe s.). La messe y était célébrée et un autel de la Vierge, de St Antoine de Padou et de St François d'Assise s'y trouvaient. Mais la porte en fut fermée sur ordre de l'évêque auxiliaire de Bâle SCHNORPFF, car les mendiants et le bétail y trouvaient refuge.
La chapelle DUBICH de la rue de Guebwiller, partie intégrante de la maison DUBICH construite en 1681 par les Princes-Abbés de Murbach et propriété de la famille depuis plus de deux siècles, est toujours visible. Cette chapelle est dédiée à la Vierge Douloureuse et abrite une pietà baroque en bois polychrome du XVIIIe siècle. Le petit cartouche qui la surmonte porte l'inscription G. DUBICH (Georges DUBICH, époux de Marie-Anne GROSS en 1837 et maire de Merxheim), propriétaire de la maison, ainsi que la date de 1853 qui correspond sans nul doute à une restauration.

En 2003, il n'y a plus de DUBACH à Rougemont : le nom s'y est éteint vers 1692 au profit d'autres orthographes. La famille est encore représentée à Château-d'Oex et dans la proche vallée de la Manche, au-dessus de Rougemont, sous le nom de DUBATH, à l'heure actuelle. Les DUBAS de Suisse sont également originaires de Rougemont où vivent aujourd'hui trois familles BACH originaires du Gessenay voisin. Une quinzaine de familles BACH vivent à Saanen et Gstaad, plusieurs d'entre elles exactement au même endroit qu'aux XIIIe et XIVe siècles, au lieu-dit Ebnit.

Les DUBACH sont très nombreux en Suisse (mais peut-être pas tous de la souche qui nous concerne), dans d'autres pays d'Europe et aux États-Unis (près de 180 familles, en plus des variantes comme TUBACH ou DUBACK, familles originaires de Suisse, d'Allemagne, de Lorraine...). Il existe des familles en Allemagne (le marquis de DUBACH ou THUBACH, par exemple, arrive en 1637 à Delémont avec les troupes protestantes), en Grande Bretagne, en Bohême, une famille en Afrique du Sud et une en Mongolie venue de Suisse récemment.
Quelques familles DUBACH et TUBACH vivent dans le Bas-Rhin, et en Lorraine, il existe plusieurs familles DUBACH depuis la fin du XVIIe s., dont l'une exploite un grand moulin. Quelques familles DUBACH vivent ailleurs encore en France : Marne, région parisienne, Aisne, sud-ouest, etc. Quelques DUBATH originaires du canton de Neuchâtel au XXe s. vivent en France, ainsi que quelques familles DUBAS venues du canton de Fribourg à la fin du XVIIe s.
La branche DUBACH néerlandaise, appelée aussi en grande partie TOEBACK ou TOEBACH, est essentiellement issue de Trub et de Niederstocken (c. de Berne, près du lac de Thoune) d'où quelques DUBACH militaires sont partis en garnison aux Pays-Bas et ont eu une descendance (v.1725). Leurs filles ont eu des enfants à Grave (NL) avec les officiers suisses Von RODT (1771) et Franz Von WATTENWYL (1769).
Les DUBICH sont quant à eux toujours florissants en Alsace, notamment à Merxheim où ils s'établirent il y a environ 330 ans. Une branche naîtra à Gundolsheim au XIXe s., d'autres à Guebwiller et Mulhouse, et aussi dans le Bas-Rhin, à Scherwiller et Weyersheim, ainsi que dans le Doubs, à Ste-Suzanne, au XXe s. Peu de DUBICH vivent en-dehors de l'Alsace.
Aux États-Unis, on connaît environ 35 familles DUBICH dont la plupart sont, cependant, d'origine slave. Dans les États de l'est de l'Europe, les DUBICH de Merxheim ont en effet des homonymes (à prononcer « Doubitch ») sans aucun lien de parenté avec eux : là-bas, ce nom ne signifie pas « du Ruisseau » ou « du Torrent » mais « du Chêne » ! Ce patronyme existe aussi en Alsace, sous la forme DUBYK, notamment ; ses porteurs sont d'origine polonaise.
Le 26 mars 1986, les DUBICH fêtèrent leurs premières « cousinades » qui réunirent près de 200 personnes : les descendants par les mâles du couple Hans Heinrich DUBACH alias Jean Henri DUBICH et Anne Marie MEYER, ainsi que leurs conjoint(e)s, se réunirent en Alsace. Josef DUBACH de Willisau (c. de Lucerne) avait fait le voyage lui aussi, afin de représenter le nom d'origine des DUBICH. Cette réunion de famille fut l'occasion de faire la connaissance de nombreux cousins issus d'un même couple, venu de Suisse onze générations plus tôt. Depuis, la douzième génération alsacienne prospère à l'ombre de la meule exposée près de la mairie de Merxheim, seul témoin du moulin transmis pendant plus d'un siècle de père en fils chez les DUBICH.
Cet article est un résumé de la chronique des DUBICH actuellement en cours d'écriture et dont un exemplaire sera déposé au CDHF. Toutes remarques, questions et suggestions sont les bienvenues.

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