Sur la réalité de l'Au-delà

 

je crois en un seul Dieu, Créateur du ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles...

La réalité de la terre et des choses visibles ne fait pas problème : nous sommes dans le domaine de la science (humaine), qui oublie souvent qu'elle se meut dans le domaine du Créé.

Mais il y a le ciel et les choses invisibles, dont la richesse dépasse toute imagination humaine et dont la réalité est fréquement perdue de vue . Après la mort, quoi qu'on pense ou qu'on fasse, on passe du visible à l'invisible, de la terre au ciel. Pas de réincarnation, s'il vous plaît.

Mais voilà : le ciel présente une partition : amitié éternelle avec le Créateur, ou inimitié non moins éternelle. Je vous vois venir, allez-vous penser: vous allez brandir le bâton de l'enfer. Affreux retardataire, l'enfer, c'est juste bon pour les nostalgiques du Moyen âge ... Allez donc dire à tous les hommes: "Le Royaume est parmi vous".

Ne savez-vous pas que Satan en personne est au Paradis'?. Certains affirment même que les deux grandes régions évoquées ont "fusionné"... Dans la parabole des talents (Math. 25, 27-30), le serviteur mauvais et paresseux ne sera nullement jeté dehors dans les ténèbres, il finira au paradis également.

Conséquence : l'enfer n'a pas de réalité. Comme tel, il est vide, nonobstant l'affirmation catégorique du Seigneur en Math. 25: "Allez loin de moi, maudits dans le feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges".

Sur les exercices spirituels

Il fut un temps, dans les années 50, où des fidèles en nombre appréciable, suivaient les exercices spirituels de St Ignace de Loyola répartis en 5 jours. J'ai une photographie qui atteste la présence à ces exercices de plus de 100 retraitants. Mais beaucoup de paroisses éconduisaient gentiment ces messieurs : "Vous ne pouvez pas aller ailleurs " leur disait-on. Pensez donc, les pauvres doivent méditer sur les fins dernières, sur le sort du malheureux tombé en enfer à cause d'un seul péché mortel. Ils étaient invités à faire une confession générale et à prendre l'habitude d'un examen de conscience régulier. On les accusait de jansénisme, sans mentionner la splendeur de méditations inoubliables sur la vie du Seigneur.

Aujourd'hui, les confessionnaux sont généralement vides. On omet, dans le lecture de l'Evangile, la prescription énoncée en St jean à propos des péchés et du pouvoir accordé aux prêtres: "... ceux à qui vous les retiendrez, il leur seront retenus" (Joh, 20, 23). En bref, si l'enfer est vide, les confessionnaux le sont aussi ; la lecture de l'horoscope suffit...

 

Réalité de l'enfer

L'Écriture nous renseigne suffisamment sur cette réalité, par le récit, qui n'est pas une parabole, relatif au mauvais riche et à Lazare (Luc, 16,19-31). Paraphrasant Abraham (v. 31), on pourrait dire sur cette question: "Qu'ils écoutent le Seigneur en St Luc".

 

Mais on ne peut interdire à Dieu de manifester sa présence, par l'intervention de Marie, dûment attestée par l'Église notamment lors des apparitions de Fatima en 1917. On ne peut annuler le message ainsi transmis, en le réduisant à une communication privée, alors que le 13 octobre 1917, il y avait 70 000 témoins d'événements d'origine certainement surnaturelle.

Et l'enfer, réel, est apparu aux voyants :

 

Voici les textes relatifs aux trois secrets, d'après la CRC du juin-juillet 2000:

PREMIER SECRET:

LA VISION DE L'ENFER

«Notre-Dame ouvrit de nouveau les mains, comme les deux derniers mois. Le reflet parut pénétrer la terre et nous vimes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu nous voyions les démons et les âmes. Celles-ci étaient comme des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant formes humaines. Elles flottaient dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d'elles-mêmes, avec des nuages de fumée. Elles retombaient de tous côtés, comme les étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. (C'est à la vue de ce spectacle que j'ai dû pousser ce cri: "Aie! " que l'on dit avoir entendu de moi.) Les démons se distinguaient par des formes horribles et répugnantes d'animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme de noirs charbons embrasés.

«Cette vision ne dura qu'un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui, lors de la première apparition, nous avait promis de nous emmener au Ciel. Sans quoi, je crois que nous serions morts d'épouvante et de peur. »

 

DEUXIÈME SECRET:

LES DEMANDES DU CŒUR IMMACULÉ

« Effrayés, et comme pour demander secours, nous levâmes les yeux vers Notre-Dame qui nous dit avec bonté et tristesse :

« Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes se sauveront et on aura la paix. La guerre va finir. Mais si on ne cesse d'offenser Dieu, sous le règne de Pie XI, en commencera une autre pire. Quand vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne qu'il va punir le monde de ses crimes, par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l'Église et le Saint-Père.

« Pour empêcher cela, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis. Si on écoute mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix. Sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties.

 

« À la fin mon Cœur Immaculé triomphera. Le SaintPère me consacrera la Russie qui se convertira et il sera donné au monde un certain temps de paix.

« Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi.

TROISIEME SECRET

LA RÉSURRECTION DE L'ÉGLISE INDIVISE

 

« J. M. J.

« La troisième partie du secret révélé le 13 juillet 1917 à la Cova da Iria à Fatima.

« J'écris en obéissance à Vous, mon Dieu, qui me l'ordonnez par l'intermédiaire de son Excellence Révérendissime Monseigneur l'Évêque de Leiria et de Votre Très Sainte Mère, qui est aussi la mienne.

« Après les deux parties que j'ai déjà exposées, nous vîmes à gauche de Notre-Dame, un peu plus haut un Ange avec une épée de feu à la main gauche; elle scintillait, émettait des flammes qui paraissaient devoir incendier le monde; mais elles s'éteignaient au contact de l'éclat que de sa main droite NotreDame faisait jaillir vers lui: L'Ange désignant la terre de sa main droite, dit d'une voix forte :

"Pénitence, Pénitence, Pénitence!"

« Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu, quelque chose de semblable à comment se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant: un Évêque vêtu de Blanc et nous eûmes le pressentiment que c'était le Saint-Père'-, ,

« Plusieurs autres Évêques Prêtres, religieux et religieuses gravissaient une montagne escarpée, au sommet de laquelle était une grande Croix de troncs bruts comme si elle était en chêne-liège avec l'écorce; le Saint-Père, avant d'y arriver, traversa une grande ville à moitié en ruine et à moitié tremblant d'un pas vacillant, affligé de douleur et de peine, priait pour les âmes des cadavres qu'il trouvait sur son chemin; parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix il fut tué par un groupe de soldats quilui tirèrent plusieurs coups et des flèches, ' et de la même manière moururent les uns après les autres les Evêques, Prêtres, religieux et religieuses et divers laïcs, des messieurs et des dames de rangs et de conditions différentes sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges chacun avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils arrosaient les âmes qui s'approchaient de Dieu.

« Tuy - 3 - 1 - 1944. »

 

On peut observer que la tfoisième partie du secret devait être révélée en 1960, que Jean XXIII en eut connaissance, et que dans ce document prophétiquè'rien n'évoquait le rôle du concile sûrement déjà en gestation. C'est pourquoi sa diffusion a été pareillement différée.

 

Il semble certain que depuis bien des années un mouvement se dessinait, pour tenter une approche positive du communisme. Un haut personnage de la curie traitait avec Staline, au nom de Pie XII, mais à son insu.

 

Le courant réformiste

«Pie XII ne put, sans pleurer, prendre connaissance des terribles documents établissant sans démenti possible la réalité d'une entreprise plus que jamais machiavélique à laquelle peu d'âmes peuvent résister. L'un de ces documents transmis à Rome en 1954 par l'intermédiaire de l'évêque de Riga provoqua une grande douleur à Pie XII. Il y était fait état de contacts pris en son nom avec les persécuteurs par une haute personnalité du secrétariat d'État. L'amertume du Saint-Père fut si vive que sa santé en fut affectée et qu'il se résigna à assurer seul la marche .des affaires extérieures"

Dans les mêmes circonstances (p. 440):

«Manifestement, Pie XII est affecté par le climat qui a entouré sa maladie, et qui lui a révélé l'existence d'un courant réformiste, dont il ne soupçonnait ni l'ampleur, ni les procédés".

Mais le teneur des 3 secrets de Fatima n'allait pas du tout dans le même sens. La dévotion au Cœur immaculé de Marie et la conversion de la Russie étaient des opérations spirituelles, non conformes aux vues des réformistes. Il y eut une collision entre le ciel et la terre. Trois bergers face à la puissante curie. Il semble que le pape Jean-Paul 1 ait eu une grande dévotion pour les messages de Fatima: en a-t-il fait les frais?

Mais Dieu n'est pas dupe: Il "fait avec".

 

Textes

Les textes cités ont fait l'objet d'études, dont la plus fouillée est certainement celle du à la Contre-réforme catholi-qué. En outre:

Téqui a édité le texte officiel du Vatican: Le message de Fatima, mai 2000, 82 rue Bonaparte, F-75006 Paris, 30 FF.

De plus:

Le Rocher, Bulletin romand de la Fraternité Saint Pie X, Solothurnerstr. Il,, CH-4613 Rickenbach, août 2000, tf 062 216 -18 18, pages 13 ff. (Mgr Fellay).

 

La première partie du secret suffit à notre propos : la réalité "physique " de l'enfer y est attestée et suscite des doutes ur la teneur d'une pastorale assez fade. Vos estis sal terme.

 

La mode des orgies

Les grands rassemblements populaires de toutes sortes sont à la mode. Le sport par exemple : football, athlétisme.

L'Eglise aussi : le Saint-Père notamment provoque l'enthousiasme de milliers, voire de millions de personnes.

Mais certaines foules font réfléchir : les débraillées notamment : il y eut celles de Woodstock, par exemple, il y a maintenant les réunions dites "techno", où l'on s'éclate, comme dans le cirque -paléo" , lieux où l'on se trémousse aux sons de musiques endiablées. Justement. La drogue, le sexe s'en donnent à "coeur joie", et la sorcellerie même. J'ai vu par la télévision se présenter à Nyon une équipe de "chamans". Qu'est-ce que le chamanisme ?

Le chamanisme doit son nom à un type de personnage religieux, le chamane (ainsi est-il nommé en toungouse - langue de Sibérie -, mentionné pour la pren-ùère fois par Awakurn à la fin du XVIle siècle), qui, de prime abord, se signale par un comportement à la fois caractéristique et personnalisé, connu sous le nom de «transe»: il est fait de bonds, de cris, de gesticulations, parfois de tremblements, l'ensemble étant en général suivi d'une chute dans l'inertie; il varie avec chaque chamane et, pour chacun, d'une séance à l'autre. Extravagant aux yeux des observateurs chrétiens accoutumés à une attitude religieuse recueillie, ce comportement est imputé par les sociétés intéressées au contact direct avec des êtres surnaturels ou esprits. Ce contact est considéré comme le moyen d'action du chamane, grâce auquel il assure de multiples fonctions jugées indispensables à la vie de la communauté: elles vont de l'obtention de la chance à la chasse ou de la fécondité des êtres naturels et l'appel de la pluie jusqu'à la divination ou à la voyance (y compris pour retrouver des objets perdus), à la cure ou à l'envoi de certaines maladies, et aux relations avec les morts. (Extrait de l'Encyclopedia Universalis)

 

Les Mots, la mort, les sorts montre bien comment la crise de sorcellerie doit être rapportée à une circulation de la force vitale, excédentaire chez le sorcier, qui l'investit dans les possessions d'un autrui, par là même atteint dans son «potentiel bio-éconon-tique» (survie, reproduction, production), excédentaire aussi chez le désorceleur, qui s'en sert pour s'interposer dans un circuit mortifère. Cette force ne peut être contenue dans le système des noms; elle déborde, et c'est ce fondamental débordement qui est «magique» chez le sorcier. Ainsi, l'invisible, l'espace vital, la force agissante, d'une part, le visible, l'espace cadastré, le champ d'investissement, d'autre part, constituent deux registres entre lesquels les sorts sont jetés et levés.

(Extrait de l'Encyclopedia Universalis, article sorcellerie)

 

N'est-il pas dangereux de se laisser séduire par ce genre d'activité, domaine par excellence des forces sataniques ?

 

Réalité de la vie éternelle

 

Mieux vaut se laisser attirer par la splendeur de la vérité, par la personne de Notre Seigneur Jésus-Christ : la Voie, la Vérité et la Vie. La vie éternelle, c'est de vous connaître, vous le seul vrai Dieu, et votre envoyé: Jésus-Christ.

 

Le Psalmiste est intarissable

J'ai gardé sans fléchir la présence du Seigneur Il est à ma droite, je ne chancellerai point. Aussi mon coeur exulte et mon âme tressaille, Ma chair même demeure paisible.

Non, tu n'abandonnera pas mon âme aux enfers, Tu ne laisseras pas celui qui croit en toi connaître la corruption. Tu m'apprendras le chemin de la vie, L'enivrement de ta présence, D'être avec toi l'éternelle douceur.

 

Etre passionément amoureux de la vérité, et se trouver subitement en Sa présence, quelle joie! En particulier, voir d'un coup d'oeil les secrets de la Création, la danse des galaxies, des atomes, le jeu des symboles dans le théorème de Fermat, le jeu des lois physiques ou biologiques

 

Voir Dieu, les horizons infinis de son Ciel, 1qsplendeur des milliards de créatures angéliques dans sa lumière, dépassant les plus beaux horizons terrestres, les milliards d'étoiles et de galaxies, de créatures végétales ou anumales, quelle perspective ! Faire la connaissance des milliards d'humains amis de Dieu, de tous ceux qui ont chanté ses louanges, et cela sans fin, dans un chant grégorien perpéfuel...

 

Jean de Siebenthal

Session de l'Action familiale et scolaire

 

Les 14, 15 et 16 juillet 2000 une session d'étude de l'AFS s'est tenue à Francheville (F-69340) rassemblant une trentaine de personnes, animée notamment par MM. Arnaud de Lassus, Michel Berger et André Frament, pour examiner "Quelques points-clés de la situation actuelle. Que peut-on faire? "

 

Dans une ambiance de prière selon la tradition, avec messe et chapelet, on prenait connaissance de la déjà très abondante littérature éditée par l'AFS, mentionnée dans le catalogue d'octobre 1999 (écrire à l'AFS , 31 rue Rennequin, F-75017, Paris, tf 0033146 22 33 32) et exposée dans la salle de travail.

 

L'amiral Berger

en plusieurs exposés rappela les principes fondamentaux relatifs à la défense de la vie, inviolable dès la fécondation

Il évoqua la situation dramatique de la famille: par exemple, 4 enfants sur 10 naissent hors mariage, le taux des divorces étant effarant. Il y a destruction de notion de famille, l'individu acquérant la primauté. Le social prime le familial. Le lien conjugal est relativisé, et l'on tend à absolutiser la filiation. Plus question de fidélité à la nature créée.

Il convient de noter que dans les grandes réunions internationales sur le sujet, le rôle de l'Union européenne est néfaste, pire même que celui des USA.

Nous avons à faire valoir notre doctrine, qui est indissociable d'un ensemble d'actions concertées. Notre attitude procède d'une contemplation incarnée en action.

André Frarnent

relève que la vie aujourd'hui manifeste l'absence du père, agression en fait contre Dieu le Père. Résultat: les jeunes sont soustraits à toute autorité, et les voici adonnés à la drogue, à la délinquance, à la peur de la vie. Ils ignorent les dix commandements, et, privés des bienfaits de leur observation, ne peuvent accéder au bonheur.

Historiquement, le père a toujours joué le rôle d'un protecteur, avec l'aide de la mère. Dans l'histoire occidentale chrétienne, le rôle du père a été capital et la structure de l'ordre bénédictin avec le Père abbé, nous le rappelle.

Ainsi, le père agit par autorité, sachant que celle-ci n'est autre que la capacité de faire grandir, à tous points de vue, physique, intellectuel, moral, politique, etc., capacité de respecter les dix commandements, en incarnant le volonté de Dieu. Le jeune acquiert alors une force de vivre qui le rend apte vers 15 ans à vivre selon ses choix

Le rôle du père est encore capital pour protéger l'enfant de l'impudicité, de l'immodestie des modes, des lectures douteuses, des spectacles vidéo ou télévisuels louches. Attention aux bains, même en famille! Chez les jeunes, les passions sont des forces qu'ils doivent apprendre à canaliser. Qu'on les aiguille vers les exercices spirituels, qu'ils apprennent à respecter les valeurs, ne craignant pas de les affirmer si nécessaire. La liberté, n'est-ce pas vouloir ce que l'on doit?

 

Dans un autre exposé, André Frament fit bien voir le caractère machiavélique du communisme et du trotzkysme. En politique, il n'y a que les imbéciles pour croire les gens sur parole, et la vérité de rien devient la force de tout. Une folie partagée devient vraie. On peut très bien pervertir l'esprit des jeunes dès 13 ans

Une formation civique générale s'impose, communiquant les diverses notions sur les fondements de la cité: liberté, vérité, ordre, etc. A ce propos, l'AFS a édité un CD-ROM très utile.

Il faut "embaucher "des amis pour constituer des groupes d'étude et d'action se réunissant régulièrement, afin de limonnayer "la doctrine. Fixons des rendez-vous. des dates et lieux pour cela.

M. Frament put soumettre des groupes de travail à des réflexions pratiques sur des textes parus dans la presse, nous apprenant à repérer les passages où la vérité se trouvait malmenée.

 

Arnaud de Lassus

présente des considérations sur la franc-maçonnerie, représentée en France par un grand nombre de frères, répartis en trois obédiences principales. il y a une façade, mais ce compte, c'est un aspect initiatique, soigneusement dissimulé, qui n'est autre qu'une religion satanique. Les papes Pie IX et Léon XIII la considèrent comme la synagogue de Satan.' On peut consulter le catalogue de l'AFS P_15.8

En bref, la F.M. est une gnose, militante. Le monde est divin, éternel, et les âmes en sont des parcelles. Ce grand tout se détermine lui-même, et le plus émane du moins. La dualité de la philosophie classique est supprimée. Il n'y a pas de Dieu créateur.

On entre dans la gnose par des initiations, où la connaissance (gnose) se révèle progressivement. E. Couvert a montré comment les milieux catholiques se laissent corrompre; de même les écrits d'un Borella, et les charismatiques en subissent l'influence. Certains monuments également (cathédrale d'Evry).

Il faut savoir que la F.M. ne renonce jamais à ses principes, et oblige ses interlocuteurs à faire, eux, des concessions. Il faut savoir que le système maçonnique, reposant sur des bases erronées, n'engendre que des peureux, qu'il convient de convertir.

 

François Desjars

constate que l'État se présente comme le seul enseignant, l'école libre n'étant que tolérée. Or l'éducation des enfants appartient en toute justice à ceux qui les ont engendrés, c'est-à-dire aux parents, et à l'Eglise. Sinon il y a risque de tyrannie. Il faut absolument en arriver au bon scolaire, pour que les parents puissent confier l'éducation des enfants aux établissements de leur choix.

Un intervenant, M.X. présenta une méthode d'analyse de textes portant sur un sujet de grande ampleur, en sélectionnant par copier-coller informatique des passages soigneusement référencés, regroupés ensuite de façon systématique.

 

Notons aussi qu'une institutrice réussit en un temps record à constituer une classe libre, à travers de nombreuses difficultés administratives, pour la plus grande satisfaction des élèves et des parents. Elle nous en décrivit de façon alerte les péripéties.

Jean de Siebenthal

 

Princes d'Europe

Michel de PREUX

(Leur table ascendante des seize quartiers)

 

L'histoire de l'Europe se confond avec celle des dynasties qui y régnèrent ou qui y règnent encore. Certains grands noms font encore partie de la rubrique protocolaire,des ambassadeurs sont encore accrédités auprès de leur cour, certains ne font plus partie que de la rubrique mondaine, quoiqu' il faillenuancer cette classification. je me souviens très bien d'une stagiaire allemande, née bien après 1918 et qui indiquait venir "de la Principauté de Lippe ". Dépourvus de juridiction, de nombreux descendants de prestigieuses lignées n'en sont pas moins encore plus ou moins les rois en leurs bonnes villes ou sur leurs campagnes. Un journaliste allemand écrivait récemment qu'ils ont l'instinct, l'art d'incarner la culture et l'être de notre continent;

 

Pour s'y retrouver un peu dans ce beau monde titré, Michel de Preux vient de sortir un ouvrage qui en dresse un tableau minutieux, à la manière des généalogistes même si pour le lecteur peu versé dans ce domaine, cela n'a pas la clarté des arbres dessinés de temps à autre dans la grande presse à la faveur des grands événements des couronnes européennes. C'est un tableau précis et scientifique mais pas totalement complet, puisque l'auteur, sur des critères qui lui appartiennent en propre et qu'il expose, exclut de la liste des dynasties qui pourtant ne sont pas frappées par l'ostracisme de leurs pairs.

Pour l'auteur aussi ces dynasties sont ou étaient un facteur de civilisation et il placeiY la barre très haut en ce qui concerne la manière dont est encore porté ce flambeau, d'où les remarques et observations en introduction du livre ou dans les notes. Certaines de ces explications permettent de se remémorer des épisodes oubliés, de faire le point dans d'obscures disputes auxquelles il est parfois fait allusion dans l'actualité mais dont les fondements paraissent sybillins et sont lointains. D'autres sont des prises de position plus ou moins catégoriques de l'auteur qui doivent être prises pour ce qu'elles sont

Le livre a deux parties principales : la liste des vingt trois "Maisons ayant eu des droits souverains en Europe au XXème siècle à caractère patrimonial " avec un bref historique des origines et de l'évolution de la Maison, avec le cas échéant la titulature traditionnelle de son chef et l'énumération des ordres dont il est normalement le Grand Maître, puis la liste des trente-deux "Tables d'ascendance des Princes ou princes héritiers d'Europe". Chaque fois, à une exception prés, jusqu'à la quatrième génération,

Au fil des vénérables noms égrenés sont évoqués les problèmes des mariages inégaux, des règles de dévolution à la discrétion des chefs de Maisons ou inspirées voire imposées de l'extérieur, du rôle des cadets et de leur famille, de l'interférence d'épisodes militaires ou de processus d'aspect "démocratique" dans la naissance et l'existence, la continuation d'une dynastie. En résumé,.il ne s' agit rien moins que de l'aune de la légiti mité. C'est la face austère d'un univers chatoyant . C'est l'épaisseur insoupçonnée d'un livre assez mince d'apparence.

 

Denis Helfer

Sur la même question, voir les pages 25 à 28

Aux Jeunes

ÉPILOC UE

 

Alors, debout ! Il est temps, le vent s'est levé; voyez l'aurore rapide qui monte dans le ciel. Autour de vous, des monceaux d'or et d'argent. Vous êtes riches de Dieu, et on vous l'avait caché.

 

Révoltez-vous contre le règne du mensonge. Abandonnez la télévision à ses esclaves consentants; lisez les maîtres de votre culture religieuse et nationale, lisez vos mystiques, vos penseurs, vos poètes. Cherchez la vérité, obéissezlui comme à une souveraine. Le goût de la vérité dans toùsj les ordres, religieux, intellectuel, moral, politique, c'est cela essentiellement qui est l'armature d'une civilisation, c'est cela qui a fait la chrétienté, et c'est cela, dans le rayonnement de l'amour, qui sera le prÎncipe de sa renaissance.

 

Extrait du livre bouleversant:

 

Lettre aux 18-20 ans de l'an 2000

 

Aux Editions Ste Madeleine 1999

F-84330 Le Barroux

Diffusion Téqui

 

Transplantation d'organes: sauver des vies

 

Jean-Philippe Chenaux

 

La médecine de la transplantation contribue à sauver des vies humaines. Pour des patients au stade terminal de leur maladie, c'est la thérapie de la dernière chance. Elle offre aussi la possibilité de s'affranchir du poids souvent très lourd d'une machine et de retrouver une qualité de vie normale.

Cette jeune discipline médicale porteuse d'espoir enregistre, en Suisse, des résultats parfois méconnus qui soutiennent largement la comparaison avec l'étranger. Réputée onéreuse, elle constitue en réalité un facteur d'économie des coûts de la santé.

 

Le système mis en place par Swisstransplant en collaboration avec six centres hospitaliers fonctionne sur une base fédéraliste, sans à-coups ni problèmes majeurs, garantissant le maximum de justice distributive. Un projet de loi fédérale conçu par un comité restreint, en dehors de tout débat public, prétend remplacer ces structures fédéralistes par un appareil bureaucratique centralisé à l'extrême, avec une pléthore de commissions fédérales chargées d'organiser et de contrôler le don et la transplantation d'organes dans les moindres détails. L'affaiblissement, voire la disparition de centres de compétences qui ont largement fait leurs preuves conduirait à la formation de monopoles, à un renchérissement des coûts de la transplantation et à une pénurie d'organes accrue. Il est encore temps de corriger le tir !

 

Jean-Philippe Chenaux, secrétaire patronal et journaliste, est en charge de plusieurs dossiers de politique générale au Centre Patronal, où il dirige la revue thématique Etudes &Enquêtes. Il est l'auteur d'études sur l'histoire de la presse, la Révolution française et le monde du travail, le principe de subsudiarité, la doctrine sociale de l'Eglise catholique, les opérations de maintien de la paix de l'ONU, la politique de la drogue, le partage du travail, les relations banques-PME, le salaire au mérite, les euro-rëgioiis.

 

ISBN 2-940089-09-4 / ISSN 1022-1395 --Fr. 22.

 

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Alexandre del Valle

 

Rôle de l'Europe

 

Parallèlement, l'édification d'une Grande Europe continentale, forte et nécessairement indépendante de la tutelle américanoatlantique - ce qui ne signifie pas obligatoirement une rupture a,~éc Washington - devrait constituer l'une des priorités absolues des chefs d'Etats européens, lesquels préfèrent pour l'heure le confort de l'inféodation atlantique, qui leur permet de ne pas augmenter les budgets de défense, donc de conserver un argument électoral à court terme, plutôt que de s'atteler à l'épineuse tâche, moins "médiatisable" électoralement certes, mais incontournable, que constitue l'édification d'une politique de défense européenne indépendante tentant d'accorder les politiques des différents pro4__~9onistes européens dont les logiques iiaùonales et les intérêts à court terme sont, hélas, encore souvent contradictoires.

 

Aussi l'Europe doit-elle préalablement et une fois pour toutes, afin de faire redémarrer la construction européenne sur des bases géopolitiques cohérentes et viables, définir ses limites - limites qui incluent la Russie et toute l'Europe centrale et orientale niais qui excluent, catégoriquement et définitivement, la Turquie û1tra-nationaliste en voie de réislamisation radicale, responsable du génocide arménien - toujours pas reconnu par Ankara -, de l'exil de 2 millions de Grecs au début du XXème siècle, de la persécution de millions de minoritaires Alevis et kurdes, et, enfin, globalement étrangère à la civilisation européenne et hostile à ses valeurs fondamentales, afin de ne pas devenir une simple zone de librgéchange mondial, extensible à l'infini ; se doter d'un projet géopolitique cohérent, réunissant ses deux poumons Est/Ouest; enfin, mettre sur pied une réelle politique européenne de Défense et des Industries stratégiques, indépendantes de Washington et de l'OTAN. Tout cela vise en fait à insuffler à l'Europe une salvifique "volonté de puissance",

 

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Rôle de l'Europe

 

laquelle fait actuellement gravement défaut aux nations "châtrées" et culpabilisées du Vieux Continent : une volonté tout ciurt dirait Soljenitsyne.

 

Alexandre del Valle

 

Extrait de La Revue universelle no 200 avril-juin 2000, page 29

 

7 rue Léon Bonnat, F-75016 Paris

 

Abonnement 370 FF

Etranger, suppl. 83 FF

 

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UNEC

 

USA: Cette fois-ci, une très bonne nouvelle de ce pays.

 

Comme nous l'avions annoncé, la question de l'avortement décidera du futur président des Etats Unis.

 

Le parti républicain a voté le ler août, lors de sa Convention nationale, par une écrasante majorité un programme politique incluant "l'interdiction totale de l'avortement" ainsi qu'un amendement pro-vie de la Constitution américaine.

 

En même temps cette Convention a nommé George W.Bush, pro-vie, son unique candidat pour les élections présidentielles du 16 novembre prochain, de même son colistier Dick Cheney, défenseur inconditionnel de la cause pour la vie.

 

Les média occidentaux ne parlent que de Bush en tant que défenseur de la peine capitale, mais ils oublient habilement de dire que celle-ci ne représente que 1 % des peines de mort pratiquées en USA, les autres 99 % étant les exécutions par avortement.

 

Sur 100 peines de mort, Bush veut en abolir 99. Il mérite notre prof onde reconnaissance, qu'importent ses raisons personnelles.

 

Entre temps l'agence de presse AP annonce le 5 août que le tout dernier sondage donne à Bush une avance de 15 % sur son adversaire AI Gore, l'actuel vice-président de Clinton (Bush 48 %, AI Gore 34%).

 

Si Dieu le veut, et si Bush devient président, l'avortement sera donc bientôt aboli dans le pays même où il a été légalement introduit le premier, avant même l'Angleterre (1967), la France (1975) et le reste de l'Europe (à partir de 1976).

 

La vie aura gagné à l'endroit même où la mort avait commencé à triompher.

 

En même temps certaines ministresses socialistes préparent en France l'extension de l'avortement dès l'automne 2000: elles apparaîtront bientôt comme les survivantes du monde déjà dépassé de la

 

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USA: Cette fois-ci, une très bonne nouvelle de ce pays.

 

culture de la mort, restées plantées dans le champ de ruines de leur propre politique dévastatrice.

 

- (ru; cf. AP 5.8.; SPUC 2.8.)

 

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Roberto de Mattei

 

Gay Pride 2000: l'affront et la débâcle

 

L'échec de la World Gay Pride qui n'a pas réussi à rassembler plus de 70.000 personnes, n'efface pas la portée morale de ce que Jean-Paul 11, à l'Angelus du 9 juillet, a défini comme un "'affront fait au Grand jubilé de l'An 2000"' et une "'offense aux valeurs chrétiennes d'une ville si chère au cœur des catholiques du monde entier"'.

 

Après avoir claironné pendant des mois des chiffres invraisemblables (jusqu'à prévoir un million de manifestants), les principaux journaux italiens se sont accordés pour débiter à l'opinion publique le chiffre de deux cent mille participants à la Gay Pride. En réalité, selon les sources officielles de la Préfecture de Police romaine, qui ne pèche surtout pas par défaut, pas plus de 70.000 personnes y ont participé. Parmi celles-ci, les homosexuels n'étaient que quelques milliers car les autres avaient été mobilisés à la dernière minute par les centres de pouvoir des partis et syndicats de gauche pour conjurer la complète faillite de la manifestation. La cérémonie d'inauguration de la World Gay Pride, le ler juillet 2000, avait été quasiment déserte et pendant toute la semaine qui suivit les autres événements n>ont pas attiré grand monde: une atmosphère bien différente du climat triomphaliste avec lequel, au début de l'année, on avait annoncé le grand rassemblement homosexuel à Rome. Pour sauver l'événement -la Gauche -a été obligée de descendre dans la, rue -au grand complet, ce qui confirme la nature profondément immorale du ciment qui l'unit. Ce n'est pas par hasard que le cortège a été ouvert par les communistes de toutes les nuances: du secrétaire des Démocrates de Gauche, Walter Veltroni, aux leaders de Rifondazione Comunista, Fausto Bertinotti, et des Communistes Italiens, Armando Cossutta, côtoyés par les Verts, Luigi Manconi et Grazia Francescato, et par les Radicaux, Marco Pannella et Emma

 

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Gay Pride 2000 : l'affront et la débâcle

 

Bonino, tous unis par l'aversion aux principes et aux institutions de la civilisation chrétienne.

Mais qu'elles ont été les raisons de la débâcle de la manifestation? -On peut, en déduire deux: l'impopularité en Italie de la condition homosexuelle, encore profondément stigmatisée par l'opinion publique, et l'action efficace de protestation de certains groupes et associations catholiques qui, dans les mois qui ont précédé l'événement, se sont faits les porteparole des sentiments des citoyens italiens.

 

On ne peut oublier tout particulièrement la campagne de « mailing. » promue par les associations Famiglia Domani et SOS Ragazzi, qui a inondé de cartes postales de protestation les bureaux du Maire de Rome, Francesc Rutelli, et -du Président du Conseil, Giuliano Amato. Le premier a dû retirer le patronage et le financement déjà promis aux organisateurs, et le deuxième a défini publiquement. .""inopportune" la, manifesta_ tion en s'alignant sur le- jugement négatif exprimé par le cardinal Ruini, président de la Conférence Episcopale Italienne. Cette marche en arrière, due à d'évidents calculs d'opportunité politique, a eu lieu quand les autorités politiques se sont rendues compte de l'existence d'un profond dissentiment populaire qui s'est manifesté grâce à l'action intelligente et décidée de l'associationnisme catholique. On a encore une fois la preuve que le slogan selon lequel la protestation publicise le mal qu'elle veut combattre, n'a aucun fondement. En réalité, toute forme de condamnation morale est une forme de publicité, mais une publicité salutaire car elle contribue à renforcer les barrières morales entre le bien et le mal que le relativisme contemporain voudrait aujourd'hui démolir. (R. ci. M.)

 

n. 47 --Coffespondance européenne p. 1

 

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Denis Helfer

 

Princes d'Europe Il

 

par Michel de PREUX

 

Ces dernières années de nombreux livres ont paru sur les monarchies européennes,encore régnantes ou en attente de retrouver un trône; un intéréà~u public grandissant,,§ohissant heureusement au-dessus de la curiosité mondaine, justifiait et justifie encore cette vague de publications. Certaines ont été sommaires, d'autres bien documentées-~~ Certaines chatoyantes,certaines austères. Venant tardivement dans cet élan de

 

r'r-ouverte ou de réaffirmation, un ouvrage de Michel de Preux dont un sous-titre définit la portée exacte :leur table ascendante des seize quartiers

 

Ce livre est avant tout l'Oeuvre d'un archiviste et d'un généalogiste travaillant à l'ancienne, avec un soin d'érudit bénédictin, avec un respect du sujet devant lequel on fait chapeau bas.

 

Au fil des pages un malaise certain se diffuse. Passons sur des détails étonnants: l'absence de lieu et dates de décès de personnages notables qui n'ont pas vécu chez les Papous et des interrogations sur des liens de parenté dont on se demande s'ils relèvent d'une impossibilité de recherche ou d'une esquive diplomatique, ou tout au contraire soudain des excès fouillés de lignage qui semble importer plus à l'auteur qu'au lecteur. Enfin, parfois et étrangement pour un gentilhomme si passéiste, une concession moderniste à la v.o. des noms de lieu allemands.

 

L'essentiel, néanmoins n'est pas là ; ces presque deux cents pages sont à la fois anecdotiques et pathétiques, vénérables et irrecevables. L'auteur s'érige en juge de la respectabilité de certaines Maisons par rapport à dautres, ce qui est contesta ble. A t il un mandat divin pour ce faire ? Et pourquoi sa sévérité est-elle à géométrie variable ? je comprends parfaite ment que l'on puisse être agacé par les marivaudages de> famille régnante de Monaco, mais il est comique de rappeler sans sourciller qu'une lignée devenue grande est issue de l'enfant naturel d'un pape! Il est pertinent de frissonner rétrospectivement à la manière dont les Karageorge sont devenus rois en Serbie puis en Yougoslavie mais l'ancienneté des tripatouillages brutaux des Romanov est-elle une absolution, un brevet d'honorabilité? A propos de l'Europe orientale, l'auteur exclut de sa revue d'effectifs les dynasties balkaniques (en tant que telles et pas, bien sûr, en tant que telles ou telles personne mariées ici ou là) pour leur déracineiuent ou leur origine parlementaro-plebiscitaires. Si l'on se soucie du destin de l'Europe entière,cette exclusion est ridicule. Elles suscitent des espérances et des attentes politiques que l'on ne peut pas repousser d'un revers de main archaïque. Si Ion suit cette stricte logique, il aurait aussi fallu "snober" la d~nastie qui unit les Belges, De même, on ne peut pas à la fois reprocher à un roi de s'être laissé dépouiller du droit de dévolution (Suède)e

J_.~ un Prince Souverain d'en faire plein usage(Monaco) Si les Espagnole sont décomplexés vis à vis de la pragmatique sanction, quelle valeur peut avoir la crispation d'un analyste helvétique ? Même si face à la gloire nullement fanée des lys. les Bonaparte sont des nouveaux riches,leur descendance peut nettement prétendre à un dessein national et ce n'est pas pour rien que la loi d'exil les frappa naguère . Cela dit s'ils sont considérés comme matrimonialement fréquentable~~ns contexte de pression) par quelques vieilles et prestigieuse s familles royaIes.,que valent les grimaces d'un patricien valaisan ? L'auteur n'aborde pas la théologie en terra incognita et il est donc surprenant de le voir chipoter la "grâce de Dieu" aux Maisons de Grande-Bretagne, des PaysBas,de Hanovre et de Prusse. Le général Franco s'en prévalait aussi. Quoi que l'on pense des uns et des autres et des événements qui les ont amenés là où ils sont ou là où ils étaient cela est théologiquement fondé. Il n'y a pas si longtemps quelques brillants et bienfaisants orateurs des congrêS de Lausanne l'avaient souligné. D'autres exégètes le confirmeraient aisément. La nostalgie des Stuart n'est pas risible, mais il ne faut pas mélanger les registres. J'étais à St Paul le Il juillet dernier et je ressens ce méprisable ajout "soi disant" (qui de toute façon n'a rien à faire chez un chartiste) comme une offense à la raison et comme une insulte adressée aux fidèles présents et à travers eux à tout un peuple, à tout un pays dans ce qu'il a de meilleur Quiconque suit attentivement la vie britannique connaît les bienfaits spirituels qui découlent de la monarchie et l'ancrage chrétien sans sectarisme qu'elle signifie aujourd'hui. En conscience évoquer l'usurpation n'est pas admissible et la contestation de la protection providentielle sur la Maison de Windsor est déplacée. Le nœud du problème de ce livre est que l'on sent l'auteur souffrir dans sa chair, dans son cœur, dans son âme,au plus profond de lui de la dérive, de la décadence, de l'abaissement des compromissions de notre continent; une telle hauteur de vue, une telle noblesse de sentiments commandent la compassion et l'indulgence. La réflexion aussi. La position d'un ultra c'est la perfection morale de la pureté d'un principe. Cela n'est pas négligeable et doit être pris en compte Comme une voix qui dit et redit que la vérité ne peut ne soumettre à la mathématique et qui dit que tout n'est pas permis. A bon droit un monarchiste peut soupirer ou grogner devant les chances récemment gâchées par lubie ou absence de panache A bon droit un monarchiste peut se pincer le nez devant l'urine lâchée à l'Expo 2000. Mais quelle est la valeur du dernier des Mohicans qui déplore et pontifie dans sa tour d'ivoire ? Ou, il y a selon un tel point de vue estimable, une grande pitié dans les royaumes d'Europe Mais il ne semble guère y avoir de pitié de l'auteur pour les patries et les protagonistes; nous avons un peu ici le pendant droitier du sentencieux donneur de leçon et distributeur de bonnes notes morales qui sévit d'ordinaire dans les feuilles et recueils de la gauche. La négation absolue du moteur militaire de l'histoire est absolument stupéfiante. Un notaire à lorgnon qui privilégie l'histoire en dentelles et en baisemain n'est pas forcément antipathique mais c'est une vision limitée et insatisfaisante. On ne sent aucune sensibilité aux tumultes, aucune perception des dilemmes devant lesquels tels princes ou tels ducs ont été placés à des échéances crucialesà des tournants dramatiques. La faiblesse de ce livre est peut-être de n'avoir pas choisi entre l'état des lieux dynastiques extrêmement intéressant et minutieux (et bienvenu en repêchant des épisodes compliqués et enfouis dans l'oubli) et le manifeste polémique contre les renégats et les fils indignes. Du bout de la plume, l'auteur concède que " la question des mariages inégaux doit sans doute être renouvelée et adaptée au temps présent " Pas, seulement elle. Trois pages plus loin nous trouvons un aveu désarmant de sincérité mais dont la ré'alité ne semble l'habiter que modérément : "L'histoire est complexe". On ne saurait mieux dire!