Non à l'ONU athée

Igor Chafarevitch, dans ''Le phénomène socialiste'' (Seuil 1977) démontre que les civilisations encourent des risques mortels lorsque la peste socialiste s'abat sur elles : collectivisation des organismes, abolition de la famille, communauté des femmes, mort des nations, etc. (1) Le Léviathan coercitif d'un super-Etat se profile alors et l'effondrement de l'Empire inca s'explique ainsi sous le coup de boutoir d'une troupe insignifiante.

Menaces financières

Aujourd'hui, la finance mondialiste fait avancer le socialisme, dans le but de contrôler l'humanité, la politique monétaire mondiale et les ressources naturelles ; les gouvernements centraux sont manipulés par des agents spéciaux. Il est avéré que l'ONU met en place un nouvel ordre mondial qui n'est qu'un socialisme à l'échelle du globe.

On voit bien que l'UNU (et l'UE) voudraient soumettre nos vallées à des juges étrangers, recevant les directives de New York ou de Bruxelles, contrairement au pacte de 1291, fondateur de notre indépendance.

DIEU à la première place, car nous lui devons tout. Et depuis 700 ans, c'est l'esprit et la culture chrétienne que nous rayonnons, même si certains le nient en se bouchant les yeux. Que voulons-nous rayonner d'autre ? ! De l'humanisme sans Dieu, c'est un humanisme inhumain ! Et l'unité sans Dieu n'est que désolation. Voyez le nazisme, le communisme, le matérialisme, tous ont échoué. Alors, luttons contre l'indifférence religieuse, pour le catéchisme à l'école, pour le respect des croyances.

FAMILLE à la deuxième place, car elle transmet la vie, elle éduque à l'amour, la tolérance, la générosité, la charité. Luttons pour la famille, pour les droits des parents… (Extrait du texte d'Alain Voirol au Congrès de 1991).

 

Le périodique ''Suisse-Info'' de janvier 2002, joint à la présente livraison, expose à l'aide d'encarts suggestifs les risques que nos politiciens semblent incapables de percevoir. Je cite :

Dans ce contexte trouble, pour le moins, il est nécessaire de tenter de percevoir ce qui se trame sur cette terre mise à mal par l'homme. De tous côtés, nous parviennent des messages, des livres, des analyses, sur des groupes plus ou moins occultes, puissants à dominer le monde entier, se livrant des guerres économiques et autres d'une férocité qui rejaillit sur les peuples. Ces puissances de l'argent doivent sans cesse se livrer à l'espionnage, à l'écrasement des concurrents, à la sauvegarde de leurs immenses fortunes, pourtant bien plus fragiles que l'imagine la masse humaine.

Pour maintenir leurs privilèges, ces coteries ont besoin des politiques, des financiers mondiaux, des séides toujours prêts à les servir. De plus en plus, des guerres spectaculaires, terribles, sans pardon, vont faire trembler notre monde. Elles légaliseront des profits immenses, tout en les occultant par des événements dramatiques en trompe-l'œil.

Inconscience des religieux

Le monde religieux ne semble pas réagir comme il conviendrait de la faire. Le Décalogue prescrit une obéissance inconditionnelle à Dieu dans les trois premiers commandements. L'ONU s'en moque, car la référence à un être supérieur, d'usage dans les traités internationaux, a été écartée lors de sa fondation. Il paraît même que dans la salle du Conseil de sécurité figure l'inscription :'' Nous détruirons Dieu ''. Alors, messieurs et mesdames, sous la coupole, ''Au nom de Dieu tout puissant'' c'est de trop ?

On lit dans l'Echo romand du 31 janvier 2002 en page 12 une interview de M. Pierre Aguet, président de la fédération romande des socialistes chrétiens : Je crois qu'une politique chrétienne n'existe pas : évidemment, témoigner de la vérité comme le Seigneur devant Pilate est au-dessus des préoccupations de nos députés. qui se contentent de cette morale vague, au rabais, dénommée éthique. Or, il notoirement connu que les valeurs chrétiennes sont incompatibles avec les valeurs socialistes, celles-ci étant apparentées au communisme (intrisèquement pervers), justement condamné par l'encyclique Divini Redemptoris de Pie XI, et par son échec historique récent.

Sait-on que les notables socialistes sont obligés de souscrire aux lois abortives, au régime des délais (cette ''solution finale''), sous peine d'exclusion. Autrement dit, M. Aguet se moque du Décalogue, du 5e commandement en particulier. Et la rédaction religieuse de l'Echo romand souscrit implicitement à cette attitude. ''je pense qu'il faut protéger les gens qui sont déjà en vie avant de protéger la vie en formation'' (M. Aguet). Or l'embryon étant un individu de l'espèce humaine dès la conception, est un homme, protégé par l'article 10 de la Constitution. Par ailleurs, l'homme de foi référencé par M. Aguet, n'est autre que le célèbre Helder Camara, connu pour avoir suivi dans les années 30 une formation dans les instituts staliniens à Moscou, et porteur du doctorat honoris causa reçu par la suite à l'Université catholique de Fribourg. L'Echo romand se rallierait-il au Culte de l'homme ?

S'engager dans le renouveau spirituel, dans le rapprochement œcuménique et dans le dialogue interreligieux, est-ce suffisant ? Expliquez-moi comment on peut dialoguer sur l'acte fondamental : ''Ceci est mon corps''. Que votre oui soit oui…

Refus de la vérité (2)

Signalons encore la situation des chrétiens dans le contexte onusien :

(p. 181) La présence chrétienne dérange l'ONU actuelle, parce que, dans le domaine de l'anthropologie, cette ONU a rejeté toute référence à la vérité. Aujourd'hui, appuyée par des pays courageux, le Saint-Siège met en question le rôle exorbitant attribué au consensus dans l'enceinte de l'ONU. Celle-ci voudrait amener la communauté mondiale à marquer son consensus et à ratifier les « nouveaux droits » que l'on sait. Il saute cependant aux yeux que l'Église ne peut admettre que soit chassée toute référence à la vérité, comme si l'homme était incapable de déclarer quelque chose de vrai sur lui-même, ou même comme si cela lui était interdit.

Comme la tradition politique et juridique préchrétienne, l'Église considère que l'homme est la valeur par excellence qui s'impose à l'homme. D'où les pressions téléguidées et financées par le laïcisme en vue de mettre l'Église et les chrétiens au ban de la communauté mondiale. Ces milieux veulent que, grâce au mécanisme de la contagion mimétique, triomphent l'agnosticisme intolérant et la violence.

(p. 182) Cependant, comme tout système qui tend vers le totalitarisme, le système d'une certaine ONU souffre d'un vice incurable : il manque de vérité. Cette ONU refuse de reconnaître pleinement la dignité de l'homme, la famille. la société civile, les Nations, les États. Cette ONU veut modéliser l'humanité dans sa totalité, la conformer à son utopie idéologique.

Non à cette institution douteuse

Jean de Siebenthal

Note

(1) Cf Finalités no 262

(2) Ibid., no 264 : (M. Schooyans)

 

 

 

Tradition et filiation

Sierre, le 29 novembre 2001

Monsieur Bernard DUMONT Directeur de rédaction de la revue "CATHOLICA" Boîte postale 246

91 162 LONGJUMEAU Cedex (E s s o n n e)

Cher Monsieur,

Votre lettre du 23 octobre dernier méritait une précision que je vous donne bien tardivement, veuillez m'en excuser.

L'auteur évoqué implicitement était Charles-Louis de Haller, de qui j'ai moi-même commenté le traité de science politique (en six volumes) paru simultanément à Lyon (édition en langue française, par l'auteur lui-même) et à Winterthour (en langue allemande) sous la Restauration, jamais réédité depuis, et pour cause… Monsieur l'abbé Barthe, à qui j'avais transmis mon essai, n'a pas voulu en parler dans votre revue. Je n'en conçois aucune acrimonie. Les éditions de l'Âge d'Homme à Lausanne refusèrent de l'éditer, de sorte que je l'ai fait moi-même, à mon compte, à Sierre.

Sur Tocqueville, je vous soumettrai simplement cette réflexion liminaire à son magistral ouvrage - "La démocratie en Amérique". "Le livre entier qu'on va lire a été écrit sous l'impression d'une sorte de terreur religieuse (c'est moi qui souligne) produite dans l'âme de l'auteur par la vue de cette révolution irrésistible qui marche depuis tant de siècles à travers tous les obstacles, et qu'on voit encore aujourd'hui s'avancer au milieu des ruines qu'elle a faites." (Même remarque). Tocqueville a fait œuvre - admirable - de sociologue, mais il n'a pas dissimulé son effroi personnel. Je ne vous suis donc pas du tout lorsque vous évoquez "sa naïveté profonde".

Mais venons-en à la question principale. En substance : la nature du régime démocratique moderne. Vous m'écrivez en précisant l'objet de la conférence d'Éric Werner : "Que la démocratie moderne soit ce que vous dites est une chose, que ce régime ait commencé à un moment donné de l'histoire et qu'il soit maintenant susceptible de disparaître en est une autre, et cette autre chose est précisément ce qui constituait l'objet de la réflexion proposée dans la conférence d'Éric Werner."

Là réside bel et bien tout le malentendu entre nous Il est de même nature que celui qui sévissait il y a quelques années entre l'intelligentsia occidentale et les dissidents russes. Celle-ci leur disait : le vrai communisme, ce n'est pas du tout ce que vous avez subi. Et les dissidents lui répondaient : non, le communisme idéal, le communisme vrai, c'est très exactement celui que nous avons subi.

Et moi je vous dis : non, la démocratie moderne ne disparaît pas (si seulement c'était le cas, quel bonheur ! elle progresse au contraire à un rythme vertigineux, s'applique de manière de plus en plus rigoureuse, dans une logique parfaite et si vous ne la contestez pas intégralement, comme philosophe, comme moraliste, comme homme religieux et tout simplement comme être humain, c'est vous qui vous mettez dans votre tort. La démocratie moderne n'a que faire de la volonté des peuples réels, historiques, car elle est un régime d'idées forgé par des idéalistes et des idéologues et n'est que cela, un point c'est tout. La démocratie moderne n'a que faire de la réalité. Elle est une aliénation collective et mentale libérant des intérêts occultes et qui entendent, par elle, le rester ; un point c'est tout. La démocratie moderne n'a rien à voir avec un régime politique et se distingue essentiellement de la démocratie classique.

C'est ce que ni vous, ni les éditions de l'Âge d'Homme, ni Éric Werner ne semblent vouloir entendre, hélas !

Et j'en ai eu la confirmation dans le numéro suivant de votre revue où, interrogé par elle au sujet d'un livre du philosophe italien Augusto del Noce. "L'époque de la sécularisation", Eric Werner déclare :

"La tradition n'est pas une mais multiple (souligné par lui). On ne saurait, par exemple, assimiler purement et simplement la tradition grecque à la tradition biblique, ce sont deux traditions différentes. Et ces deux traditions elles-mêmes sont composites. Il n'y a pas, par exemple, que Platon et Aristote chez les Grecs ! En tout état de cause, la modernité n'est pas née ex nihilo (même remarque), chacun sait bien qu'elle puise au contraire ses racines très loin dans le passé. On peut la faire commencer avec les Lumières, mais les Lumières elles-mêmes s'inscrivent au terme d'une longue évolution remontant au minimum à l'apparition du courant nominaliste au XIVème siècle. À certains égards, -- la sécularisation trouve son point de départ dans la Bible elle-même, avec la conception d'un Dieu transcendant extérieur au monde ... Il faut donc se montrer prudent lorsqu'on oppose la tradition à la modernité." (pages 63/4).

C'est là, de toute évidence, le propos d'un moderniste enragé et subversif au plus haut point. Le nominalisme était un courant scolastique décadent et corrompu par l'intérêt politique et l'hérésie latente sur le plan religieux. Influent à l'Université de Paris au début du XVème siècle, sous l'occupation anglaise, ce furent ses adeptes qui travaillèrent à la condam-nation de Jeanne d'Arc. Le nominalisme écarte le rapport contraignant à la vérité objective. Il est le fruit pervers d'une insoumission de l'esprit créé et prépara du reste le luthéranisme, lequel annonce la philosophie des Lumières, dont Emmanuel Kant est le principal philosophe.

Ce n'est pas là une tradition mais une filiation. La tradition s'entend uniquement de la transmission effective d'acquis spirituels, intellectuels et matériels. Mais la filiation des erreurs entre elles, qui faussent l'évolution de la tradition, en pervertissent le sens et créent des désordres sociaux et des guerres, ne saurait, sans abus flagrant, se réclamer d'une quelconque tradition. La tradition est avoir ou capital fécondant ; la filiation des erreurs est le fruit de complicités multiples dans la stérilisation de ces capitaux et dans la subversion contre la tradition. La tradition est toujours légitimiste, dans les valeurs de l'esprit comme dans celles de la politique ; la filiation des erreurs est toujours sub -versive et révolutionnaire, dans le domaine des idées comme dans la politique.

Je suis étonné, je ne vous le cache pas, qu'une revue portant le titre de "Catholica" accepte sans commentaires ni objections de répercuter des propos tendant à réhabiliter l'hérésie protestante et à justifier ses immenses méfaits dans la civilisation occidentale. Nous périssons littéralement, en Occident, faute d'avoir pu exterminer le protestantisme ! Et nous subissons en plus les honteux chantages du schisme oriental, plus insolent que jamais à l'égard de Rome.

Comment voulez-vous rester crédibles dans votre combat anti-conciliaire si, déjà dans les articles que vous diffusez, vous faites les mêmes concessions que vous reprochez au magistère en faveur des modernistes ?

Quittez ces équivoques et vous aurez mon soutien sans réserve.

Croyez, cher Monsieur, à l'expression de mes plus distingués compliments.

Michel de PREUX

Copie à : Monsieur Eric Werner, case postale 4102 CH 1009 LAUSANNE

Editions de l'Âge d'Homme, case postale 32 CH-1000 LAUSANNE 9.

 

 

 

 

L'Argentine piégée

Ce n'est pas la première fois que l'Argentine connaît une crise économique, financière et sociale, telle que celle qui la secoue actuellement. Depuis longtemps, deux grands blocs politiques s'opposent dans ce grand pays : d'un côté la petite et grande bourgeoisie terrienne, alliée à l'armée, qui a formé le parti radical, fondé en 1891 ; de l'autre, les masses populaires socialistes et syndicales se réclamant du parti péroniste, créé en 1947.

À partir de 1947, Péron appliqua une politique de nationalisation en développant l'industrie, en instituant un contrôle des charges et des prix et le monopole étatique du commerce extérieur. Mais le pays rencontra ses premières difficultés dès 1949, lorsque les exportations s'effondrèrent et que l'inflation monétaire fit son apparition. Le peso fut dévalué et le gouvernement emprunta aux Etats-Unis $ 125 millions. Les objectifs sociaux furent relégués au second plan, au profit des objectifs économiques et la crise toucha de plein fouet les couches inférieures de la classe moyenne. Les radicaux prirent le pouvoir en 1963, mais ne parvinrent pas à juguler l'inflation, ce qui entraîna des grèves ouvrières. Révolution, dénationalisation, crise économique, guérilla urbaine s'en suivirent.

Dès 1991, l'inflation a été efficacement contrôlée grâce à un système de parité entre le peso et le dollar (1 peso = l$). Mais lors de la crise asiatique de 1991, les pays concurrents, notamment le Brésil, ont dévalué leur monnaie pour relancer les exportations. L'Argentine ne pouvant le faire en raison de sa politique monétaire se retrouva comme au temps de la nationalisation, enfermée dans son propre marché, ce qui ruina son industrie. Le PIB chuta. Les recettes fiscales diminuèrent de 25 % entre 2000 et 2001 et le chômage passa à 18,3 %, entraînant un tiers de la population (14 sur 37 7 millions) dans la pauvreté.

L'Argentine se retrouva tributaire comme en 1949, de l'aide internationale ! Elle reçut début 2001. $ 40 milliards du Fonds monétaire international (FMI). Mais celui-ci impose des taux d'intérêts extrêmement élevés pour se protéger des risques. Ainsi ces intérêts ont atteint $ 12 milliards en 2001 Pour tenir ses engagements, le gouvernement argentin se voit obligé de prélever ces 12 milliards sur les fonds de prévoyance nationaux : les rentes des personnes âgées ont été amputées de 13 %, les fonctionnaires ne sont plus payés, les réserves de la Banque centrale ont été réquisitionnées et les comptes d'épargne sont confisqués. Le président péroniste Duhalde a récemment coupé la parité, réintroduisant la dévaluation du peso, mais aussi l'inflation, ses conséquences et la peur. La crise économique a abouti à la crise financière, entraînant la crise sociale et la révolte dans les rues.

Pour relancer l'économie, il faudrait instaurer d'urgence un plan « anti-crise », basé sur l'apport de financements publics et une baisse des impôts. Mais le FMI pousse à l'opposé en imposant une réduction de $ 7 milliards des dépenses publiques et une hausse d'impôts de $ 4 milliards, afin de se s'assurer le versement des intérêts qu'il a lui-même fixés. L'Argentine est piégée par le FMI. Elle ne peut se passer de ses emprunts, mais s'appauvrit de plus en plus sous sa dépendance.

Dieu dit à propos des lois civiles : « Si tu prêtes de l'argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras pas à son égard comme un créancier, tu n'exigeras de lui point d'intérêt » (Exode 22, 25). Le FMI agit à l'encontre de ce commandement biblique, cherchant manifestement à exploiter le malheur de ce pays.

Le gouvernement argentin réagit par le « correlito », le blocage des comptes d'épargne. Confisquer trop longtemps les revenus et les économies du peuple, le privant du nécessaire vital, est une solution dangereuse, paralysant le pays et l'enfonçant dans la misère.

Avec la mondialisation de l'économie et de l'argent, ce qui arrive à l'Argentine pourrait bien toucher d'autres pays. La politique du FMI est en cause. Il devrait de toute urgence annuler les intérêts de l'emprunt argentin. À moins que l'engrenage de la dépendance et de l'appauvrissement des États ne soit son but.

Dominique Ardellier

Extrait de « Impulsion », février 2002, p. 4.

 

 

 

SOS École

Les années 1999, 2000 et 2001 auront été celles de l'explosion des violences scolaires. C'est officiel puisqu'une conférence mondiale s'est tenue à la maison de l'UNESCO à Paris, du 5 au 7 mars 2001 au cours de laquelle les représentants de 26 pays ont appris que plus de

200'000 actes de violence par trimestre avaient été décomptés dans les établissements scolaires français. Ce qui doit bien faire, en moyenne, une dizaine d'incidents par mois et par établissement. L'époque et l'école de Jules Ferry sont oubliées ; quant à la tradition scolaire française, qui remonte à Charlemagne, elle est depuis longtemps honnie.

Et la violence va de pair avec un effondrement impressionnant des niveaux scolaires. Au collège par exemple, en 6e, 15 % des élèves ne savent pas lire (en comprenant ce qu'ils lisent). Ces faiblesses se répercutent et ont des conséquences néfastes jusqu'au premier cycle des universités. Toute vraie culture a disparu et, en particulier, les humanités classiques sont aux oubliettes.

Ce drame traduit le choc de l'utopie et de la réalité. L'utopie est le propre des abstractions socialistes devant lesquelles la droite courbe s'est toujours inclinée, surtout dans le domaine scolaire. La réalité est dure à admettre pour des doctrinaires révolutionnaires : les hommes ne sont pas égaux, pas plus à l'école qu'en athlétisme ou qu'à l'aune des compétences professionnelles. Et le verdict est sans appel : la 5e république a détruit le système scolaire français.

Or nous sommes quelques-uns, instituteurs, professeurs, parents d'élèves, cadres de mouvements de jeunesse, responsables divers, à penser que la coupe est pleine. Et nous avons décidé de nous regrouper dans une association : SOS École. Il est essentiel que tous (tes) les Français (es) qui refusent l'abêtissement de la jeunesse de France nous rejoignent. Siège de l'association : M. Sibillat, 1122, Ch. des Pignatelles, F-83920, La Motte en Provence.

 

ONU : la dictature

Lors du débat contradictoire du 31 janvier entre les Conseillers nationaux André Bugnon (pour l'adhésion) et Hans Fehr (contre), Philippe von Streng, architecte et Conseiller communal indépendant de Paudex (s'est référé au livre de Michel Schooyans « La face cachée de l'ONU » aux Éditions Le Sarment, Nous pensons utile de publier ci-dessous un extrait de son intervention. Tout en restant étonnés que ni les partisans, ni les opposants à l'initiative, ne connaissent ce livre déterminant. Qui donne de l'ONU, dans une analyse fouillée et documentée, un visage plutôt inquiétant.

GAN

Le début de l'ONU et son attitude subsidiaire

Au début l'objectif de l'ONU était de défendre et de propager les droits de l'homme, tout en laissant aux États leur souveraineté et leurs droits politiques. Par la suite et peu à peu, l'ONU est en train de se détacher de cette attitude subsidiaire (protéger et encourager les États souverains) et - plus inquiétant - en voulant se mettre à leur place, elle aspire à devenir dans le cadre de la mondialisation et de la globalisation un pouvoir mondial, un gouvernement mondial. Et ce pouvoir s'étend sur la politique et le droit des États, l'économie et sur les valeurs éthiques et sociales.

La politique et le droit des États

Un thème central développé par l'ONU, est la mise sur pied d'un ordre juridique international. « Les ONG (organisations non gouvernementales) sont appelées à répercuter les orientations de l'ONU… en contournant, s'il le faut, les gouvernements et les parlements nationaux… », ou plus fort encore : « C'est un gouvernement d'administrateurs qui veut régenter la planète en définissant les législations nationales… »

Le pouvoir sur l'économie

« Il faut changer le rôle d'agences des Nations Unies et que de consultatives elles deviennent exécutives. Ainsi la FAO deviendra le ministère mondial de l'agriculture, l'UNIDO deviendra le ministère mondial de l'industrie et l'ILO le ministère mondial des affaires sociales ».

Là-dessus le livre se pose la question : quelle production industrielle et agronome va-t-on nous imposer ? Et quel rayon d'action restera à nos syndicats et nos travailleurs ?

Le pouvoir sur les valeurs éthiques et sociales

Il y a un chapitre dans ce livre intitulé « La Déclaration sur les défenseurs des nouveaux droits » (séance du 26 avril 2000 à Genève de la Commission des droits de l'homme de l'ONU). Des nouveaux droits qui pourraient s'écarter des droits de l'homme de 1948 et même les considérer comme discriminatoires. Avec des idées satellites autour de ces nouveaux droits comme :

- le pouvoir sur la vie bien sûr (avortement et euthanasie).

Les méthodes d'application de ce pouvoir

Les intentions et les propos de ce pouvoir se glissent dans l'administration et la bureaucratie de l'ONU par des solutions des ONG et d'autres associations, commanditées ou non par l'ONU elle-même. La voie de décision :

- on décide par majorité (vous la connaissez avec son aspiration mondiale…)

- et par consensus qui peut à tout moment tout changer : il n'y a plus de valeurs durables et fondamentales.

C'est le consensus qui dira ce qui est vrai ou faux, ce qui est bien ou mal, ce qui est juste ou injuste.

Suite à la décision, c'est une bureaucratie à visage anonyme qui énonce des normes, oblige et contraint. En cas de conflit ou d'opposition, on convoque l'individu, l'association ou l'état fautif devant une Cour internationale de justice. « Si les nations ne respectaient pas les arrêts de la Cour, il serait possible d'appliquer des sanctions, tarit non militaires que militaires » (cité du rapport du PNUD, Programme des Nations Unies pour le Développement de 1994).

Ma réflexion pour conclure

Je constate que le résultat de l'analyse de ce livre est plutôt lourd. On reste sur ses gardes face à l'ONU. Elle a un visage ambigu ouvert et caché. Sous l'influence directe ou indirecte de l'ONU, on pourrait vider la substance des valeurs qui nous sont chères :

- l'État dans son droit souverain

Le livre de Michel Schooyans a une qualité scientifique incontestable, étoffé de notes explicatives et de références de textes officiels. Il est daté d'octobre 2000.

Philippe von Streng

Extrait de Chronique de Pully-Lavaux du 8 février 2002 p.9

Communiqué par Georges-A. Nippell

 

 

 

Assise

N'étant pas théologiens diplômés, nous nous interdisons de trancher le débat exacerbé qui oppose actuellement, au sein de l'Eglise Catholique, le Vatican, organisateur de la journée de prière à Assise pour la paix par toutes les religions du monde, et la Fraternité Sacerdotale St Pie X qui refuse cette journée comme une "abomination".

Simplement, nous voudrions citer, pour votre méditation, cinq endroits de l'Ecriture Sainte à ce sujet, et poser ensuite cinq questions pertinentes.

• ler commandement : "C'est le Seigneur, ton Dieu, que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte" (Mt 4,10).

• 2ème commandement :"Tu ne prononceras pas le nom du Seigneur ton Dieu à faux" (Ex 20,7).

• Saint Paul : "Ce qu'on immole, c'est à des démons et à ce qui n'est pas Dieu qu'on l'immole. Or je ne veux pas que vous entriez en communion avec les démons. Vous ne pouvez pas boire la coupe du seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons" (l Co 10,20-21). '

Ne formez pas d'attelage disparate avec les infidèles. Quel rapport en effet entre la justice et l'impiété ? Quelle union entre la lumière et les ténèbres ? Quelle entente entre le Christ et Bélial ? Quelle association entre le fidèle et l'infidèle ? Quel accord entre le temple de Dieu et les idoles ?" (2 Co 6,14-16).

Non seulement il n'y a qu'un seul vrai Dieu, et ils sont "inexcusables, ceux qui l'ignorent" (Rom 1,20), mais il n'y a aussi "qu'un seul médiateur" (l Tim 2,5), "un seul ambassadeur agréé auprès de Dieu, qui intercède sans cesse pour nous" (Héb 7,25).

• Saint Pierre : "Aucun autre Nom n'a été donné sous le ciel par lequel on puisse être sauvé" (Act 4,12).

• Saint Jean : "Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus soit le Christ ? Le voilà l'Antéchrist il nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils ne possède pas non plus le Père." (l JO 2,22-23). "Nul ne peut venir au Père si ce n'est pas Moi" (JO 14,61)

Et voici cinq questions, surgies du cœur de maints fidèles catholiques :

• Si à Assise, pour faciliter les prières des païens à leurs faux dieux, le Vatican ordonne aux moines de retirer des murs du monastère St François les Croix, pourquoi les catholiques bavarois se battent jusqu'au tribunal pour maintenir les croix dans leurs écoles publiques ?

• Si toutes les prières sont agréables à Dieu, comment condamner les terroristes des tours de Manhattan qui n'avaient prière dans la bouche : "Allah est grand !".

• Si tous les chemins vers Dieu sont bons, Pourquoi encombrer le monde avec l'annonce du Christ crucifié et ressuscité, en causant ici et là tensions, séparations, persécutions, assassinats et guerres ? (33 prêtres catholiques furent martyrisés en 2001 dans le monde).

• Si, sous nos yeux, le monde croule sous le péché, voire le désespoir jusqu'à la glorification de la Mort, ne devrions-nous pas mieux, au lieu de demander la paix humaine, ériger partout la Croix de Jésus Christ notre Sauveur, "spes unica" ?

• Si, après la prière interreligieuse pour la paix à Assise en 1986, la terre a tremblé en détruisant partiellement la basilique St François, et si de nouvelles guerres ont éclaté partout, qu'est-ce qui va nous arriver cette fois-ci ? - (ru ; cf. BP 24.1.) -

Moscou

L'Église Orthodoxe, suivie d'ailleurs en cette question par le président Poutine, a de nouveau pris nettement position contre toute atteinte à la vie dès la conception. Un porte-parole du patriarche Alexii Il a déclaré : "Nous condamnons les clonages aussi bien thérapeutiques que reproductifs, puisque l'embryon peut être considéré comme porteur de la dignité humaine et béni du don de la vie. Dans la loi canonique de l'Église, la destruction d'embryons humains est équivalente à l'avortement, et cela veut dire au meurtre." - Voilà des paroles courageuses.

Union des nations de l'Europe chrétienne

 

 

Les sept mensonges du lobby de la drogue

 Mercredi noir, le 12 décembre, à Berne, pour la santé publique et la protection des plus vulnérables : ce jour-là, un Conseil des États anesthésié par la propagande du lobby de la drogue est entré en matière sur le projet de révision de la loi sur les stupéfiants. Par 32 voix contre 8, il a approuvé la légalisation de fait du cannabis et l'ancrage dans la loi de la prétendue « aide à la survie », ce qui contraindra les cantons qui n'en veulent pas à ouvrir des locaux d'injection pour l'usage de drogues illégales.

Ce vote est le fruit d'un chapelet de mensonges égrenés par Mme Dreifuss et le lobby de la drogue avec un aplomb stupéfiant. En voici quelques-uns.

1. Le premier est un mensonge par omission. Le lobby de la drogue s'appuie sur le rejet des initiatives Jeunesse sans drogue et DroLeg pour tenter de légitimer le démantèlement de la LStup. Il occulte les conclusions de l'analyse des résultats de ces scrutins. S'agissant du premier (1997), l'analyse VOX concluait qu'« il serait hasardeux, et même erroné, d'interpréter le rejet massif de Jeunesse sans drogue comme un signe d'encouragement pour une politique beaucoup plus libérale ». S'agissant de DroLeg (1998), l'analyse VOX relevait « une grande homogénéité sociale et politique quant au refus d'une libéralisation des drogues ». Un troisième scrutin, celui sur la distribution d'héroïne (1999), a été marqué par l'absence de véritable consensus, avec une courte majorité acceptante à l'échelle nationale et le refus de cinq cantons romands sur six.

2. Écrire - et répéter sur tous les tons - que « pour plus d'un demi-million de personnes, la consommation illégale - de cannabis fait partie du quotidien en Suisse » (Spectra, CIFSP, mai 2001) est une contre-vérité, Ce chiffre amalgame les nombreux Suisses qui ont fumé un ou deux joints et ceux qui, aujourd'hui, en font un usage récréatif occasionnel. L'ISPA évalue le nombre des consommateurs quotidiens à environ 87'000 (6,5 % des adolescents, des jeunes adultes).

3. Prétendre qu'il s'agit de « sortir de la logique de la répression » est un grossier mensonge quand on sait que la loi actuelle permet déjà d'exempter le consommateur de toute peine s'il s'agit de quantités minimes.

4. Affirmer que « Ie cannabis ne met pas la santé plus en danger que d'autres substances légalement admises » est sans doute le mensonge le plus grave. Les effets sur le système immunitaire, le risque accru de cancer des voies respiratoires, les altérations de l'ADN et des chromosomes, l'atteinte neuro-toxique du cerveau, la gamétotoxicité, la dépendance physique au cannabis et le syndrome amotivationnel résultant d'une consommation régulière ont été soit occultés, soit minimisés.

5. Taire le fait que les produits cannabiques sont de plus en plus riches en principe actif constitue aussi un mensonge par omission- Dès 1997, un rapport français a insisté sur l'importance de ce facteur aggravant. À Lausanne, l'Institut de médecine légale a relevé sur trois ans jusqu'à 16 % de THC dans le chanvre saisi ou provenant de cultures indigènes.

6. Déclarer que la nouvelle législation assurera la séparation des trafics est contraire à la vérité. L'exemple batave montre que lorsque le trafic de drogues « dures » ne se déroule pas directement à l'intérieur des « coffee shops », c'est dans les abords immédiats de ces établissements qu'on peut l'observer.

7. Un mensonge lié au précédent : c'est le refus de voir dans le cannabis une drogue-palier favorisant l'escalade vers les drogues « dures ». On sait que la consommation d'héroïne et de cocaïne passe presque obligatoirement par une consommation préalable de cannabis. Et si l'expérimentation d'une de ces drogues ne concerne qu'une proportion restreinte des consommateurs de cannabis, cette proportion représente tout de même un nombre important d'usagers en chiffres absolus.

C'est aux dépens des membres les plus vulnérables de notre société, les jeunes, que ces mensonges d'État sont proférés. Puisse le Conseil national en être conscient en mars.

Extrait de Patrons, janvier 2002, page 10.

Publication du Centre patronal