Sur l'implantation de l'islam en Suisse et en Europe
Mesdames et Messieurs les Députés,
membres de l'Assemblée fédérale,
la présence de nombreux demandeurs d'asile
d'origine du Kosovo, musulmans, pose à nos autorités la
question de l'implantation en Suisse d'une communauté musulmane
de plus en plus importante et celle de savoir si une telle
communauté peut être ou non réellement assimilable
dans notre pays.
Ce qui se passe en France par exemple mérite
réflexion.
Lettre de M. G. Tartar
M. le Pasteur Georges Tartar ,1.49,
rue.Bois-l'Evêque F-77380 Combs-la-ville
qui a voué son activité à ce
genre de question, a écrit récemment une lettre au
Premier ministre, dont je vous soumets les extraits suivants:
"Monsieur le Premier Ministre,
J'ai l'honneur de vous écrire pour vous
présenter certaines réflexions concernant la
présence en France d'une importante communauté de
musulmans, qui sont attachés à leurs religion, culture et
traditions.
Certains politiciens estiment que l'immigration est
une chance pour la France.
Cela est vrai, concernant les immigrants d'origine
européenne, dont la culture est chrétienne, et qui ne
sont pas hostiles à la culture française. L'histoire a
montré qu'ilsfinissent par s'intégrer et se laisser
assimiler, enrichissant la France par leur nombre, leur travail et
leurs qualités.
Or, il n'en est pas de même des
immigrés musulmans. Leur intégration n'est pas facile, du
fait qu'ils ont une culture différente et qu'ils craignent, en
s'intégrant, de subir l'influence de la culture française
qui n'est pas conforme à la législation islamique.
L'Islam donne à ses adeptes la conviction
profonde que la religion islamique est la seule valable devant Dieu,
que les musulmans constituent la meilleure communauté
religieuse, qui a reçu le droit de soumettre le monde à
la loi coranique.
Les musulmans sont attachés à leur
religion et à leur communauté, dont ils ne veulent pas se
séparer, de peur de perdre leur âme.
L'infidélité à 1'islam est le
péché le plus grave. Voilà pourquoi il y a peu de
musulmans qui renoncent à la religion islamique. Ils naissent
musulmans, veulent rester musulmans et mourir musulmans, comme le
recommande le Coran.
L'obstacle majeur à l'intégration des
musulmans est d'ordre religieux.
Les musulmans rejettent la culture française.
Ils sont attachés à leur propre culture, et ils entendent
non seulement la maintenir, mais aussi la propager.
Voici, à cet égard, des extraits
significatifs de l'ouvrage, «Traité moderne de
théologie islamique», du Cheikh Si Hamza Boubakeur; ancien
Recteur de l'Institut Islamique de Paris.
«Il reste aux chrétiens une
étape, la reconnaissance de la mission surnaturelle de Muhammad,
comme prophète de Dieu, envoyé à tous les hommes,
porteur d'un message, le Coran.
«Pour les musulmans, il est absolument
impossible de détacher Muhammad de leur profession de foi, alors
qu'il est si facile aux chrétiens de reconnaître le
charisme d'Ismaël et de conclure à la mission divine de
Muhammad».
Parlant de l'expansion de l'islam, il écrit:
«Des prêtres, des religieuses
s'islamisent, à l'instar des intellectuels, des ouvriers et des
jeunes, hommes et femmes. Nous avons même servi de
témoins, à la mosquée de Paris, à la
conversion de milliers d'hommes et de femmes, de tout âge et de
toute condition».
C'est pour ces nouveaux musulmans et pour la
jeunesse musulmane que l'auteur a décidé de publier son
ouvrage.
Voici encore ce que m'écrit un Cheikh
musulman:
«L'Islam est une religion agréée
par Dieu. Un citoyen français musulman aime le pays où il
se trouve. Il ne peut souhaiter que le bien pour tous ceux qui vivent,
avec lui, du bien dans ce monde et dans l'autre. Il est en droit de
leur proposer un nouveau modèle de société,
inspiré par Muhammad, le Sceau de la prophétie.
«La constitution nous accorde ce droit. Elle
nous concerne. Tout fils de lIslam peut proposer à la
société française un projet de
société pour demain. Libre à la dite
société de l'accepter ou de le refuser...
(Conseil des Savants Musulmans en France)
Les Cheikhs musulmans entendent islamiser la France,
non par les armes, mais par le nombre, la force de leurs convictions et
le maintien de leurs traditions. 2
L'Islam en France pose des problèmes et il
constitue un:
- Défi au Christianisme, parce que l'Islam
est une religion structurée, qui se réfère
à une révélation coranique, qui s'est fixé
pour objectif de restaurer la religion d'Abraham et de combattre la foi
chrétienne.
- Défi à la société
française, parce que l'Islam n'est pas simplement une religion,
mais il est aussi une «société», un
état, qui entend imposer sa culture et la loi coranique.
Les musulmans sont persuadés que cette
«loi» est une révélation divine et constitue
la voie du salut; voilà pourquoi le réveil religieux dans
les pays islamiques se manifeste par une application stricte de la
«charia».
Au nom de Dieu tout puissant !
Il s'agit dans notre constitution, de notre Dieu,
fondateur visible de notre identité chrétienne, dont le
'largage"serait un reniement et une trahison. Un passage à
l'islam ferait considérer Jésus-Christ comme un
prophète, sans plus, négation inadmissiblé. Se
croire abrité par une "laïcité"
persévérante serait parfaitement vain; cette attitude par
ailleurs est une source de faibIesse, car l'homme ne peut se passer de
religion, et la force de l'islam peut séduire beaucoup de
personnes. Par souci d'oecuménisme, on veut supprimer la croix;
nous aurions bientôt le croissant. En Suisse, on ne semble
guère redouter cette éventualité, mais gouverner,
c'est prévoir ; laissons construire un peu partout des
mosquées, des centres coraniques, en ignorant que le Coran
précisément ressemble à "Mein Kampf "sous le
rapport des intentions.
Je continue ci-dessous la citation du Pasteur Tartar:
"Le port du foulard est insignifiant en
lui-même mais il révèle la volonté des
musulmans de pratiquer leurs traditions. Il n'est que le prologue
d'autres revendications auxquelles il faut s'attendre, par exemple,
l'enseignement de la langue arabe dans le primaire; le respect de la
non-mixité dans les écoles ; l'aménagement de
locaux pour la prière, sur les lieux de travail; l'organisation
d'écoles islamiques; et le moment viendra où sera
créé un parti islamique, pour influencer la politique de
la France.
Certainement, des problèmes graves se
poseront, d'autant plus que des politiciens propose-nt d'accorder le
droit de vote à tous les étrangers, sans distinction, et
que la nationalité française soit automatiquement
accordée à tous ceux qui naissent en France, alors que
certains d'entre eux n'ont manifestement ni l'amour de la France, ni le
respect de sa culture et de ses valeurs démocratiques.
Il faudrait aussi se demander s'il n'y a pas une
arrière-pensée anti-chrétienne, chez ceux qui
favorisent l'installation en France d'une importante communauté
islamique, en vue de combattre l'influence de l'Eglise Catholique.
Ces politiciens agissent comme des apprentis
sorciers, favorisant une religion qui véhicule le fanatisme et
inculque à ses fidèles un comportement incompatible avec
les valeurs de la civilisation française.
Certes, tous les musulmans ne sont pas des
fanatiques. Il en est qui sont modérés,
équilibrés, mais ils n'ont pas l'oreille du peuple, et le
fanatisme n'est pas l'apanage des Chiites. En Egypte et ailleurs, les
fanatiques sont sunnites.
En France, les Démocrates et les
Républicains ont réussi à imposer la
séparation de l'Eglise et de l'Etat, à briser un certain
cléricalisme ; mais bientôt ils seront confrontés
à un fanatisme plus dur et agressif. Il est temps d'y penser et
de voir comment réagir et que faire, face à l'Islam,
envahissant et conquérant.
Il faut distinguer, à ce sujet, l'attitude
à avoir à l'égard des musulmans de l'attitude face
à la religion islamique.
Concernant l'attitude à l'égard des
musulmans, on doit se rappeler constamment que les musulmans croient en
Dieu, le même Dieu en qui croient les chrétiens et les
juifs.4
De ce fait, les musulmans sont des
«frères» dans la foi en Dieu. Il y a à
établir avec eux des relations amicales et fraternelles,
à les accueillir à dénoncer toute attitude de
racisme ou d'inimitié à leur égard.
Les musulmans ne sont pas des adversaires ni des
ennemis, mais des croyants à respecter, avec qui on peut
collaborer et dialoguer.
Quant à l'attitude face à la religion
islamique, elle doit être objective et lucide, vigilante et
active.
D'une part, reconnaître ce qu'il y a de vrai,
de beau et de valable en lIslam, ce qui est commun aux religions
monothéistes.
D'autre part, être conscient de
l'hostilité de l'Islam à la foi chrétienne, des
contre-vérités qu'il propage et de sa volonté
d'hégémonie.
L'Islam s'est réveillé et il reprend
la conquête du monde. Il s'est installé en France, et il
finira par s'imposer, à moins que les chrétiens ne se
réveillent et agissent pour communiquer aux musulmans la
connaissance de l'Evangile et leur inculquer les valeurs de
tolérance et de respect des droits de l'homme, réalisant
ainsi une coexistence harmonieuse islamo-chrétienne. 5
Constituants naïfs
La Suisse se prépare à adopter une
nouvelle Constitution fédérale. Puissent les lignes
ci-dessus et ci-dessous en influencer la teneur.
- Vu la gravité du problème
posé par l'implantation de l'islam en Europe et les intentions
avouées des promoteurs,
Ce qui se passe en Allemagne mériterait un
examen semblable vu aussi la puissance démographique des
musulmans, - vu leurs capacités financières,
- vu la gravité des problèmes sociaux,
causés par la délinquance juvénile par exemple,
- vu la chute dramatique de l'indice de
fécondité en Europe, sorte de suicide
démographique,
- vu les tendances visant à détruire
encore plus les familles au sens propre,
on peut se demander si une Constitution apte
à défendre vigoureusement notre identité, sans
tenir compte des modes délétères qui mutilent tant
d'autres pays ravagés par les vices de toute espèce, ne
serait pas hautement désirable.
Si l'homme a des droits, dont on nous remplit les
oreilles sans effet visible, il a bien plus des devoirs
énoncés dans le Décalogue, qui devrait figurer
sous une forme appropriée dans une Constitution.
En examinant le projet de Constitution
fédérale selon le texte émis par la chancellerie
fédérale, on ne peut manquer de relever ses
qualités dans l'ensemble comme dans le détail.
Quelques remarques me semblent devoir être
faites:
Préambule:
Le peuple et les cantons suisses
... Résolus à renouveler leur alliance
pour renforcer la liberté, la démocratie,
l'indépendance et la paix dans un esprit de solidarité et
d'ouverture au monde
... nous sommes ici dans l'esprit du Contrat social
de Jean-Jacques Rousseau, générateur comme on sait de
totalitarisme (communiste par exemple). Liberté sans but commun
apparent et démocratie sans recours à une raison
adaptée à la Création. Pourquoi ne pas demander
notamment la recherche du bien commun, de la convivialité?
Il est bien fait mention (Art.8) de la famille,
uniquement sous le rapport de l'égalité. Ne pas
reconnaître l'importance capitale de la famille comme telle,
avant même toute considération d'égalité,
conduit, on commence à s'en apercevoir un peu partout à
l'abandon des jeunes, à la délinquance juvénile,
à la destruction de fait de la famille, à la destruction
de la civilisation. Le fameux "potentiel féminin"n'est-il pas
voué essentiellement (non exclusivement) à
l'éducation de base des enfants? Dire que ceux-ci exercent
eux-mêmes leurs droits (art.11) n'est concevable que si la
famille est incapable de remplir son rôle séculaire et ne
saurait corriger utilement les déviations.
Jean de Siebenthal
Prof. hon. EPFL, ancien membre de la
Commission fédérale de maturité
5.L'islam ayant le vent en poupe ne me semble
guère vouloir adopter une telle ligne de conduite, face à
la faiblesse des chrétiens.(ndlr)